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Commentaire de benjamin

sur Vote utile ou vote dangereux ?


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benjamin (---.---.79.87) 18 novembre 2006 02:03

Je donnerai ici mon avis (qui n’engage que moi évidemment) mais ça reste un témoignage comme les autres.

Je ne suis pas spécialement un sympathisant PS, je me situerai plus à gauche sur l’échiquier politique (si ça veut dire quelque chose tellement les étiquettes actuelles sont mal attribuées). Disons que j’ai voté non à la constitution... pardon au traité établissant une constitution pour l’Europe. Pourtant je me réjouis assez de l’election de Ségolène Royal à l’investiture du PS.

Etant néo-parisien, si l’on veut (depuis 3 ans maintenant), j’ai rencontré et je rencontre toujours cette classe (plus ou moins auto-)qualifiée de bobos (je simplifie un peu, disons l’electorat de gauche parisien ou proche-banlieue aisée style Antony) qui _je n’en doute pas_ à une vision très moderne d’être de gauche, à la fois rhétorique et loin du terrain (de grande idée, de l’utopie sur fond de profit du système).

Difficile d’exprimer par écrit ce que ce sentiment, mais il est vrai que le parisien de gauche moyen présente une pédanterie frolant l’insulte et un paternalisme condescendant vis-à-vis de (je cite pêle-mêle) les pauvres, l’Afrique, la « province » avec cette assurance d’intellectuel qui frôle la schyzophrénie quand il s’agit de justifier un grand écart permanent entre une économie libérale de marché (dont il profite allègrement) et une justice sociale necessaire.

Ceux qui s’entête dans cette vision n’ont rien compris aux votes de 2002 et du référendum. Persister en se convaincant d’avoir raison est pire... bon bref, encore une fois, c’est mon opinion.

Le problème, justement, c’est que les problèmes « parisien » ne sont pas les problèmes français (provinciaux, si vous préférez, moi j’aime pas ce terme), ou du moins pas dans les même proportions : La banlieue et l’intégration (à Dijon, je crois pas que ce soit le soucis majeur), les entreprises (installer un tissus d’entreprise n’est pas la même gageure à Paris que dans les régions), la ruralité (vivez dans un bled de 300 habitants, vous comprendrez vite fait), etc etc...

La victoire de Ségolène, c’est avant tout la victoire des « provinciaux ». D’ailleurs, qu’il y ai des gens de gauche à Paris, c’est plutôt étonnant, les gagnants du libéralisme, ce sont les parisiens. M’enfin, de là à dire que les bobos sont des gens de droites qui ont des remords, ça serait un peu gros, non ?


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