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Commentaire de Gazi BORAT

sur Sarkopétainisme


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Gazi BORAT 28 octobre 2009 18:48

Sur Nolte, le débat sur le nazisme en Allemagne et.. la question de « l’identité nationale » de la RFA

CITATION

Au milieu des années 80, philosophes et historiens allemands s’affrontèrent en une violente controverse dont l’enjeu portait en grande partie sur la singularité de la solution finale. Le débat fut déclenché après qu’Habermas eut qualifié de révisionnistes les analyses proposées par trois historiens : Michael Sturmer, Ernst Nolte, Andreas Hillgruber qui, outre la réintégration du passé sur laquelle ils fondaient leurs travaux, engageaient par ailleurs une discussion sur la place de l’historien dans la société.

A l’époque, nombreux étaient en effet les hommes politiques qui attendaient de l’histoire qu’elle devienne le support d’une éducation civique où patriotisme et fierté nationale auraient pu être abordés sans honte.

Dans le même temps, deux faits allaient être perçus comme allant dans le sens d’une insidieuse réhabilitation de l’histoire nazie : d’une part, la visite du chancelier Kohl et de Reagan au cimetière de Bitburg, en 1986, où les deux hommes saluèrent la mémoire d’officiers allemands, d’autre part la participation du chancelier à la rencontre des expulsés de Silésie.

Même contestés ou largement débattus, ces événements traduisaient une lassitude devant les conséquences et la singularité qu’engendrait le fait d’être un Allemand. L’évocation du quotidien fut pour certains le moyen de transgresser, par l’ordinaire, les erreurs de la grande Histoire, et d’offrir ainsi à l’homme de tous les jours l’ancrage lui permettant de réhabiliter une mémoire continue. Tel est le contenu du film d’Edgar Reitz, Heimat (1984), qui rencontra un succès considérable, au moment de sa sortie en Allemagne de l’Ouest.

Si la chute du mur, le 9 novembre 1989, a confirmé une tendance déjà amorcée au cours des années précédentes, elle n’a pas tout à fait permis la réconciliation. Car La peur de l’Autre, c’est également la peur d’afficher sa propre identité. Dans les années 50, à l’Ouest, la peur du communisme avait permis de ne pas aborder le passé nazi.

Plus tard, l’Américain a rempli une fonction identique.

Dans la presse allemande sont aujourd’hui assimilés le régime nazi et le régime est-allemand au sein d’un débat qui remplace parfois les questions posées par l’Histoire. Même si les Allemands ont considérablement évolué dans leur approche du passé, on peut avancer l’idée que la peur de l’étranger, mais aussi la traque des anciens de la Stasi empêchent à nouveau une réelle compréhension du passé.-

FIN de CITATION

gAZi bORAt


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