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Commentaire de Eloi

sur EPR, la tragédie d'une fin annoncée


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Eloi Eloi 4 novembre 2009 13:52

« On est passé de 1,5 milliards d’euros, à 3 milliards, et aujourd’hui on évoque le chiffre de 4 milliards d’euros / Quant aux retards, ils sont hors normes : la centrale devait être inaugurée en 2009 / On évoque aujourd’hui mi 2012… »

Sur un tel projet, une tête de série, c’est normal. Si vous avez un jeu conçu puis fabriqué un objet complexe, vous savez que les choses ne se passent pas comme prévu pour le premier objet, et que le coût peut être le double du coût du suivant. De plus, il a été dit que les français paye ce qui est démagogique et faux : areva finance tout cela en fonds propres et fait encore des bénéfices.

« On apprend aujourd’hui dans la presse française et étrangère que la sécurité du réacteur EPR est mise en cause / Pour les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise, la conception du réacteur EPR est à revoir.

Vous voyez l’ASN comme un prof qui corrige une copie. Cette vision est fausse. Depuis le début du projet EPR, les communication entre areva, edf et l’ASN sont constants. J’en veux pour preuve cette communication d’Octrobre 2004 :

 »Le 28 septembre 2004, le Directeur général de la sûreté nucléaire et de la radioprotection a, au nom des Ministres chargés de la sûreté nucléaire, adressé au Président d’Electricité de France une lettre présentant la position du Gouvernement sur les options de sûreté du projet de réacteur EPR. Sur la base de l’examen réalisé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et par le Groupe permanent d’experts pour les réacteurs nucléaires placé auprès de l’ASN, le Gouvernement considère que les options de sûreté retenues satisfont à l’objectif d’amélioration de la sûreté par rapport aux réacteurs actuellement exploités. Le Gouvernement demande à Electricité de France pour les développements à venir, de se conformer aux deux recueils de règles techniques joints en annexe à la lettre.Par ailleurs, cette appréciation portée par le Gouvernement sur les options de sûreté du réacteur EPR doit être confirmée par l’examen de certaines études de conception détaillée. Cette prise de position, à caractère technique, ne constitue en aucune manière une autorisation de construction d’un réacteur EPR. Une telle autorisation relève des procédures instituées par le décret du 11 décembre 1963 relatif aux installations nucléaires.« 

Vous croyez qu’il n’ont jamais communiqué leurs résultats depuis ?

II déclare : « cette concomitance ne peut pas être fortuite, et stigmatise l’importance que ces trois autorités de sûreté (britannique, finlandaise, et française) attachent à la résolution rapide de ce problème ». »

Pas la peine d’aller chercher si loin : point 8 du communiqué de l’ASN :
« C’est un bon exemple de démarche dans laquelle des Autorités de sûreté, indépendantes entre
elles et coopérant étroitement, peuvent promouvoir une compréhension et une mise en oeuvre
partagées des standards internationaux existants, l’harmonisation de standards réglementaires
et la conception de réacteurs avec le plus haut niveau de sûreté. »
Ce principe de partage et d’harmonisation des standards est extrêmement intéressant, l’ASN y est liée par la loi. Pourquoi y voir plus une « préoccupation commune » pour l’EPR qui est normale puisque c’est leur boulot, plutôt que le simple fait que l’ASN a justement pour mission de collaborer à l’international. Vu de votre position dogmatique, évidemment, ca parle de l’EPR, c’est du boudin. Pour d’autres c’est simplement que la sûreté nucléaire fait son boulot, et de manière internationale, ce qui est positif.

Les autorités de sûreté nucléaire expliquent que « la partie du logiciel dédiée au fonctionnement normal et celle qui doit maintenir le réacteur sous contrôle en cas d’incident sont trop dépendantes l’une de l’autre ».

Vous citez l’ASN, ce qui est rafraîchissant. Vous mettriez-vous à mettre un peu d’espoir dans la transparence ?.
Vous lisez  : « sont trop dépendantes »
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signife qu’elles sont déjà en partie indépendantes, et que l’ASN, dans sa démarche d’amélioration continue, a jugé qu’il était possible de faire encore mieux.

Pourquoi s’entêter dans cette voie dangereuse et sans issue, alors qu’il existe partout des solutions propres, et sans danger.

Olivier Cabanel vous êtes mal placé pour dire ca, vous qui vouliez prélever toute le compost de toutes les forêts de france (et ainsi les désertifier), tout cela pour faire 9 Mtep d’énergie


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