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Commentaire de Mycroft

sur Gouvernement mondial : une escroquerie intellectuelle et une double menace


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Mycroft 13 novembre 2009 18:29

C’est quoi ce délire disant qu’il ne peut y avoir de « peuple mondiale » ?

Bien sur que si, c’est même le seul peuple qui aurait du sens. Au final, j’ai plus de raison de vivre avec un chercheur chinois qu’avec un pilier de bistrot membre du FN. La culture n’est pas nationale, ça fait au moins une génération qu’elle est devenue transnationale elle aussi. Elle est devenue centrée sur des goûts spécifiques. Il y a par exemple une « culture geek », internationale, et les geek de toutes nations, ont plus en commun les uns avec les autres qu’avec leur voisin de palier. Un peuple n’a pas besoin d’une culture commune, juste d’un état qui lui impose de vivre ensemble (comme les états nations actuellement).

Ce qui manque, c’est une loi mondiale, une vraie langue mondiale (souhaitons que ce soit l’anglais, les occidentaux vont être largués si ça devient le chinois) et un régime fiscale mondiale. Bref, un état mondial, l’état étant ce qui fait le peuple. La commission européenne manque de légitimité, non pas parce qu’il n’y a pas de peuple européen, mais parce qu’elle n’est pas directement élu par la population.

Et au final, les hommes politiques nationaux sont tout aussi décriés que la dite commission (ce qui est logique vu que les premiers nomment les seconds).

L’état mondial n’est un risque que si on la laisse se développer en autocratie mondiale. Ce qui est déjà actuellement le cas, quand on connaît la puissance du monde industriel sur les autorités politiques. Un état mondiale n’emperchera pas plus la révolte et l’insurrection populaire qu’un état local. La seule chose qu’on perdra, c’est la possibilité de fuir comme un lâche. Ce n’est pas une grosse perte.

Par contre, en cas d’état démocratique mondial :
- Plus de paradis fiscaux, de ces micro-état qui ne peuvent tourner que parce qu’ils sont peu peuplés, principalement de personne voulant planquer leur magot pour ne pas avoir à rendre ce qu’ils doivent au peuple qui les a enrichi,
- Plus de délocalisation, le régime fiscal étant partout le même. Et en cas d’inégale répartition des industrie, il peut toujours imposer à une société d’aller là où les emplois manquent,
- Plus besoin, pour l’état, de s’endetter, en tant qu’état mondial, il décide (légitimé par le peuple), les financiers s’exécutent. Ce serait enfin le grand retour d’une société qui marche sur les pieds et non sur la tête : les élus du peuple, afin d’être réélus, devront assurer les intérêt du peuple, sans avoir besoin de négocier avec l’élite financière,
-Plus de facilité à contrôler la natalité,
-Plus de guerre,
-Plus de facilité à mettre en place, sans besoin de négociation transnationale qui ne mènent à rien, des restrictions vis à vis de l’émission de déchet et autres polluants divers.
-Plus de possibilité, pour les criminels, d’aller se cacher à l’étranger, ce qui permettrait peut être enfin de chasser les réseaux criminels comme il se doit : par le haut (en surveillant les comptes en banque largement pourvus).

Vous parlez, dans votre article, de la capacité actuelle d’un état à influencer le reste du monde via, par exemple, l’ONU. Cette méthode n’a pas finie de témoigner de sa plus totale inefficacité. De véritables efforts ont il été fait, pour lutter contre la polution ? Les paradis fiscaux existent ils toujours ? Les états empêchent ils les délocalisations ?

Maintenant, oui, il ne faut pas un nouvel ordre mondiale, une confédération mondiale ou je ne sais quoi d’autre, mais bien un ETAT mondiale, unique, et enfin indivisible.


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