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Commentaire de poetiste

sur Face à Sarkozy, un Parti Socialiste décomplexé


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poetiste poetiste 8 décembre 2009 08:22

La France a peur de l’Islam.

Une dialectique va bon train qui consiste à dire qu’il y a amalgame entre l’extrémisme intégriste et la religion musulmane. On ne peut pas se dédouaner comme ça de la frange dure de cette religion à l’ambition expansionniste dans le texte. Il ne manque pas de guides religieux de l’Islam pour rappeler les textes du Coran qui invitent à un prosélytisme pur et dur. Sur le plateau : Vincent Peillon et Mélanchon, deux politiciens de religion socialiste : un Peillon goguenard, toujours le sourire méprisant au coin des lèvres, ne voulant écouter en aucun cas l’homme d’extrême droite Goldnish, d’une religion différente. On assiste toujours à des joutes oratoires violentes et caractérielles de la sorte qui sont plus censées apporter un spectacle télévisé qu’un véritable échange fructueux d’idées. Le côté « m’as-tu vu » avec mes valeurs électoralistes en priorité n’est plus à démontrer chez les socialistes partageurs. S’ils avaient d’autres idées en tête, ça se saurait, il y aurait sans doute moins de laissés pour compte dans notre douce France. Quelle gauche politicienne n’est pas « caviar » aujourd’hui ? Le parti socialiste s’est délité et voudrait se refaire une santé. Alors, il voudrait se faire passer pour tolérant vis-à-vis d’une frange de la population française d’obédience musulmane, mais sans connaître les véritables données du problème. Le musulman ne fait pas de différence entre religion et politique et la preuve en est qu’il existe même un « parti de Dieu » chez les Chiites : « Esbollah ». Que peut faire le parti socialiste devant une religion qui possède une forte cohésion alors qu’il ne propose que de vagues pensées lénifiantes censées rassurer l’électeur. C’est bien ce laxisme de la pensée qui a divisé au parti socialiste et c’est bien ce parti qui a mis Sarkozy au pouvoir. Laissez venir à moi les petits socialistes, aurait pu penser notre président. Du pareil au même, je vous dis ! Eric Besson aux basses œuvres de l’expulsion, c’est symbolique. Le chômeur n’est plus défendu, les charges de ministre sont trop attrayantes ; on fréquente le beau monde, les vedettes, tout ceux du spectacle de la vanité, on nage dans le « vain » et on s’en saoule. Le laxisme de la pensée ordinaire socialiste n’est pas prêt de nous sortir du marasme et des crises à venir. La question n’est pas de faire peur avec des extrémistes islamiques, la question est de rendre compatible à la laïcité une religion qui s’inscrit comme un parti politique. Le problème est sérieux mais comme il est posé par des gens d’extrême droite, on le diabolise ipso facto. On peut rappeler que le laxisme engendre l’intégrisme, qu’il lui fait son lit. Il manque des Jaurès ou des Mendès France dans la gauche en représentation chassant les bulletins de vote en ordre dispersé. Les Français d’obédience musulmane ne sont pas défendus avec la dignité et le respect qu’on leur doit, non pas pour cause d’intégrisme mais de laxisme de la pensée. La fermeté voudrait que les personnes d’origine étrangère puissent se sentir à l’aise en ayant une même part que les autres dans le travail à diplôme égal. Quand la politique manque de cette fermeté, manque de générosité, la France manque de liens. Imposer la laïcité, c’est comme vouloir imposer la démocratie dans des pays qui n’ont pas adopté ce concept et n’y sont pas prêts. On se gargarise de laïcité en France mais que vaut ce concept en un pays où l’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres d’une manière irrémédiable. Ah oui ! Du socialisme, on en a besoin Monsieur Peillon, pas de votre sourire ironique, soyons sérieux. Je ne doute pas de la bonne volonté des Français d’obédience musulmane pour assainir le climat mais on ne les entend pas assez, on ne les sollicite pas assez. Ils sont cent pour cent Français et c’est donc bien avec eux que l’on doit discuter à savoir si l’on peut donner une véritable valeur morale et citoyenne à ce concept de laïcité. S’ils sont exclus de la discussion, c’est que ces Français ne sont pas considérés comme des Français. Quelle valeur pourrait garder son sens dans un climat où les dés sont pipés, où l’on joue un jeu électoral télévisé, où la priorité est de se faire voir ? A ne jamais vouloir remonter à l’origine des problèmes par manque de courage intellectuel, on ne va pas non plus vers les solutions. Socialiste ! Où est ton partage ?
A.C


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