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Commentaire de Moristovari

sur Mythes, histoire et géographie


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Moristovari Moristovari 9 décembre 2009 17:37

@ Astus & Michel Koutouzis

Ce n’était pas dans mon propos de créer une hiérarchie entre les sciences mais effectivement cette interprétation reste possible. Précisons donc : au niveau actuel de nos connaissances un généraliste ne peut plus guère découvrir et créer. Quiconque a ces espérances doit se spécialiser, jusqu’à souvent ignorer bien des parties de sa propre discipline, aussi l’histoire et la géographie restent essentielles pour les seuls historiens et géographes.

Pour le reste la relation entre savoir et pouvoir est connue, en témoigne par exemple les recherches de Foucault. Je ne partage par contre pas cette vision manichéenne catégorisant comme « bons » les pauvres, exploités et envieux et « méchants » les riches, exploiteurs et jouisseurs. La psychologie nomme cette attitude « locus externe », Epictète l’avait déjà comprise et notée au premier siècle de notre ère : « On appartient a la populace tant que l’on fait toujours retomber la faute sur les autres ; on est sur le chemin de la vérité lorsque l’on n en rend responsables que soi même ; mais le sage ne considère personne comme coupable, ni lui-même ni les autres »

La réalité reste l’unique mesure des choses : on ne la voile jamais indéfiniment sous des croyances - car les croyances restent figés alors que la réalité est mouvement perpétuel. Ainsi le progrès, ce mythe, fut accepté tant qu’il fut crédible ; ce n’est plus le cas aujourd’hui et il tend donc à redevenir une superstition.

Aussi, tout idéaux et normes sont des croyances, il n’existe ni cité ni éducation idéales et aucune norme n’est fondamentale. Même s’il furent acquis au prix du sang et de la souffrance, les socles sociaux, lois, règles et mythes doivent s’éclipser face à la réalité nouvelle. C’est ainsi que Foucault trouve délicat une tentative de définition de la nature humaine, c’est ainsi que pour Deleuze les droits de l’homme sont purement abstraits et qu’il ne conçoit qu’une forme juridique possible : la jurisprudence.


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