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Commentaire de Bardamu

sur Enfin les chiffres du budget 2010


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Bardamu 31 décembre 2009 14:33

Vous savez, considérant que pas un seul pays de part le monde n’est en terme budgétaire excédentaire, l’on pourrait se poser dès lors des questions autrement plus intéressantes :

-sans la dette, l’économie tiendrait-elle ?... voir à ce propos l’excellente vidéo « L’argent dette » !

-le libre marché ne s’appuie-t-il pas justement sur une dette masquant si bien des effets autrement plus délétères ?

-à système virtuel -nos économies-, est-il même raisonnable d’apporter des réponses réelles -ici, combler la dette ?

-oui, car ne serait-il pas plus sain de ne plus s’appuyer sur un tel vide, pour enfin reprendre pied avec le réel : ne plus davantage dépenser pour occasionner de la croissance, mais consommer moins pour faire des économies !

-qui connaît réellement les tenants et les aboutissants de pareil système ici-bas ?
Sarkozy ? Sûrement pas !
Un ancien Drh ? Pas plus !

-le jour où cela craquera pour de bon, y aura-t-il seulement un expert pour le prévoir ?
D’ailleurs qui l’a annoncé avant que le processus de récession ne se déclare récemment ?
Et pourtant, les soi-disant spécialistes font florès ici-bas !

Si dilettante en la matière puis-je être, cette histoire de dette me semble bien plus servir d’alibi à nos libéraux pour encourager la croissance, sans laquelle un échaffaudage monté en dépit du bon sens -celui de ceux d’en bas- s’écroulerait.

Il y a en l’affaire comme un vertige auquel un laveur de vitres opérant au dernier étage d’un gratte-ciel ne pourrait remédier.
Ne le comprend-on pas, si l’on considère qu’il est impossible à notre bonhomme de remettre en cause la validité de l’architecture se répandant à l’infini sous ses pieds.
En ce sens, notre petit président n’est rien moins que cet ouvrier -habillé en nanti-, s’agitant inutilement en tous sens, quand la moindre explosion pourrait mettre à bas le bel édifice... ça s’est déjà vu, je crois !

Le capitalisme ne mourra pas de ses dettes mais bien de son obligatoire croissance qui épuise toutes les ressources ici-bas... comme les êtres, fourmis prisonnières et agissantes ! 

Il faut comprendre une chose essentielle : nous avons franchi une étape de non retour, l’homme n’ayant jamais à ce point virtualiser le monde.
Nos gouvernants même sont comme nimbés d’une aura d’irréalité, ils ne sont qu’insaisissables fantômes ne communiquant qu’au travers de médias eux-mêmes volatiles.
Le succès de films tel « Avatar » de Cameron est tout entier là !
De facto, les morts vivants que nous sommes, ne se nourrissent plus désormais que de pensées ectoplasmiques, d’images évanescentes, d’apparences, de faux-semblants, de vide.
Le Nihil est là, et nous le contemplons hébétés, à la fois impuissants et extatiques.

L’homme erre !
Orphelin de bien des repères pourtant nécessaires, il se perd, rit, délire, se soumet, approuve, paraît, s’imagine et se la joue !... oui, se la joue en ce mode devenu théâtre d’une tragi-comédie.
Un espoir cependant !
Nous sommes tombés si bas, que l’on peut légitimement se poser la question : est-il possible de chuter plus encore ?
A cela je dirais « oui », l’on peut toujours s’enfoncer, il n’y pas de limites à la déliquescence, au délitement.
 
Cependant, tout empire ne s’achève-t-il pas de part sa décadence ?

Mais après une telle plongée dans les ténèbres, la remontée peut-être ?
Après le crépuscule des élites, le peuple en appelant à la raison ?
Croisons les doigts !


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