Bonne question, Gül.
En fait, il faut savoir qu’une partie du Burren était autrefois couverte de fôrets. Des fôrets qui ont été tellement exploitées par les hommes (comme à Haïti) qu’elles ont disparu et avec elles le peu de terre dans lequelles elles avaient réussi, au fil des millénaires, à s’implanter.
Je ne crois pas en revanche qu’il y ait eu de végétation significative sur les îles d’Aran, beaucoup trop exposées aux tempêtes et par trop déficientes en sols fertiles. Dès lors, « comment faisaient les hommes pour vivre ? » est en effet une excellente question. Peut-être y a-t-il eu des arbres dans les rares lieux un peu protégés de l’est avant qu’ils ne disparaissent complètement comme dans le Burren. Peut-être également les épaves apportaient-elles suffisamment de matière (comme à Ouessant) pour alimenter les besoins des rares habitants. Une question à creuser...
A propos d’épaves, il faut savoir qu’un grand nombre des navires de l’Invincible Armada de Philippe II d’Espagne ont coulé ou se sont échoué en baie de Galway. De grandes quantités de bois sont alors arrivées sur les grèves des îles, du Burren et du Connemara. Mais cela ne date que du 16e siècle et n’explique pas les deux millénaires précédents...