• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de bobbygre

sur De l'antisyndicalisme à la syndicalophobie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

bobbygre bobbygre 27 janvier 2010 16:51

JE n’ai pas tout lu votre article passionant que je lirais davantage en détail ce soir mais déjà je suis en désaccord avec vous et je voudrais rehabiliter ce que dit Bourdieu.

"L’article de Bourdieu est tendancieux et ambigu, peu favorable aux syndicats dans le fond, et il se rattache ainsi à la plus pure tradition du gauchisme intellectuel, qui nous présente les syndicats comme de vieilles bureaucraties sclérosées incapables de comprendre les intérêts du prolétariat, conception d’autant plus navrante qu’elle émane en général d’idéologues reconnus et adulés, dont le train de vie n’est pas vraiment celui d’un ouvrier d’usine, ni même celui d’un modeste instituteur ou d’un petit prof du secondaire...« 

Et bien, je ne suis pas un idéologue reconnu et je gagne le smic et pourtant c’est exactement le jugement que je porte sur les syndicats. Je fais ce constat en connaissance de cause pour avoir adhéré à deux syndicats (j’appartiens toujours à l’un d’entre eux d’ailleurs). Quand Bourdieu distingue le mouvement social et les mouvements d’initiative syndicale, il a aussi raison.
Suffit de se remémorer les différentes manifestations qui émaillent l’actualité depuis le début de la crise. Soutenue par aucun mouvement social, les mouvements syndicaux NE SERVENT A RIEN ! Et beaucoup se demandent si précisément, le rôle des syndicats n’est pas de servir à rien et d’empêcher à un véritable mouvement social d’éclore (puisqu’ils sont les seuls »habilités« à représenter la colère sociale).
Enfin pour avoir vécu la situation en entreprise (petite boite familiale racheté par un grand groupe avec le dégraissage et baisse de salaires qui va avec), je peux vous affirmer que le délégué syndical était celui qui a tout fait pour calmer les employés et pour empecher la grève. Pourquoi ? Sur conseil de son syndicat qui ne voulait pas »faire empirer les choses« , par refus de prendre des risques, par peur quoi. Aujourd’hui bien sur, ils s’en mordent les doigts car ils ont perdu sur toute la ligne et être conciliant avec le patron ne leur a rien apporté. Et ce n’était pas la CFDT ! C’est un des syndicats reconnus comme l’un des plus revendicatifs.
Ce genre d’expérience vécu par les salariés les rendent »syndicalophobes" à juste titre à mon avis si les syndicats refusent de s’ouvrir massivement et d’évoluer vers une attitude nettement moins conciliante et plus vindicative !
Ils seront trés vite rejoints par les hordes de mécontents qui n’attendent qu’une chose : QUE CA BOUGE !!!


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès