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Commentaire de jesuisunhommelibre

sur Du trou « virtuel » de la Sécurité Sociale


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jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 29 mars 2010 18:23

Amis paranoïaques, bonjour !

En tant que méchant libéral, je me permets quelques commentaires ... slurp ... (excusez-moi, je finissais de manger un enfant ! )

"[...]L’objectif premier est d’assouplir le marché du travail malgré l’affaiblissement de toute la classe des travailleurs[...]« 
Ne pensez-vous pas que le chômage massif actuel est bien pire comme »asservissement« .
Tout ce qui freine et limite l’emploi donne un pouvoir exorbitant au patronat, sans que celui-ci n’ait rien demandé, voire même, à son corps défendant.

La cause principale du chômage, est la dette abyssale de l’état, y compris la dette de la sécu : Quand un état absorbe plus de 40% du PIB d’un pays, la croissance ne peut atteindre les 3% indispensables à la création d’emplois. Or en France, ces prélèvements représentent 52,7% (en 2008).[1]

Dans votre texte, vous dites des choses et leurs contraires : Il n’y a pas de vraie dette, et la dette est due aux laboratoires pharmaceutiques !

Plutôt que de prêter des intentions machiavéliques aux libéraux, lisez leurs publications, et vous verrez qu’une partie de vos remarques y sont présentes :

Sans contrôle, et sans responsabilisation, les laboratoires font ce qu’ils veulent. Et c’est justement la critique des libéraux à l’encontre de la sécu, c’est qu’elle est à la fois juge et partie : assureur, mais aussi gestionnaire des hôpitaux et cela sans organe de contrôle, ni des dépenses, ni de la qualité.

Les assurés n’ont pas le choix des prestations.

La qualité des soins n’est constatée par personne (on ne peut pas demander à un patient de pouvoir juger si tel hôpital ou tel médecin, ou tel médicament est de qualité ou non). En revanche, un assureur indépendant y aurait tout intérêt.

La prévention n’intéresse pas grand monde. Un assureur privé aurait tout intérêt à ce que ses adhérents soient le moins malade possible.

Tout le monde n’a pas le même besoin de type de soins, ni la même envie. Dans le système américain, par exemple, vous pouvez choisir entre une assurance forfaitaire, qui prend en charge tout vos frais, à charge pour vous de respecter leur recommandations. Ou alors, en payant moins cher, de payer une franchise, au delà de laquelle, les frais sont prix en charge. Certaines assurances, peuvent privilégier les médecines douces, d’autres les médecines allopathiques ... Cela ne veut pas dire que tout est pour le mieux, mais, soyons aussi pragmatique qu’eux. Ils viennent de prendre exemple sur nous en imposant une assurance de santé obligatoire pour tous. Prenons exemple sur eux pour une offre variée et adaptée à chacun.

Parmi les principale cause de la dette de la sécu, figure la gestion déplorable des hôpitaux, qui, pour des actes strictement identiques sont 40% plus cher que les cliniques privées.

Actuellement, les seuls contrôles qui existent, sont des contrôles comptables : nombre de seringues, nombre de matériels consommables etc.

Aucune vrai gestion, c’est à dire, combien coûte un acte et quelle est sa qualité, son efficacité. Y a-t-il des enquêtes, après le décès d’un malade ? Je ne parle pas d’enquête judiciaire, je parle d’enquête de qualité ?

Ce ne sont pas des gestionnaires qui »gèrent« les hôpitaux, ce sont des médecins. C’est comme si un chef mécanicien dirigeait une entreprise comme PSA. Gérer, c’est à la fois s’occuper de la finance, mais aussi et surtout de la qualité de la »production« , de la satisfaction des »clients", de l’organisation globale, de la logistique, et de la gestion du personnel.

Qui décide que tel hôpital rempli bien ses fonctions ? personne, ou alors de façon totalement artificielle en ne s’appuyant que sur des critères administratifs : nombre d’habitants, nombre d’actes effectués ...

C’est là que peuvent intervenir des tiers, les assureurs, en choisissant, pour leur clients, les meilleurs établissements en terme de coûts et d’efficacité. Quand les intérêts sont convergents, tout le monde en bénéficie.

[1] Gwartney J., Holcombe R., Lawson R. The Scope of Government and the wealth of nations. 1998. Cato Journal. Vol. 18, No 2


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