• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Pétition contre Allègre et Courtillot : des climatologues français perdent tout sens de la mesure


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 3 avril 2010 11:46

A geo63,

Bien évidemment, il ne s’agit pas de mettre en cause la bonne foi subjective de la grande majorité des collègues qui sont sollicités en tant que referees par les revues. Mais le système en tant que tel est beaucoup moins « de bonne foi », et serait à revoir.

Les résultats falsifiés ou altérés ont été publiés dans les revues les plus cotées : Science, Nature, The Lancet, Acta Crystallographica... En général, il s’agissait d’auteurs « très bien vus » et souvent influents.

Il y a aussi les résultats, bien plus nombreux et en général expérimentaux, qui sont infirmés quelques années plus tard par des expériences concurrentes. En attendant, les auteurs auront diffusé et défendu leur article, le temps de se faire une grosse pub et d’obtenir les places et promotions attendues, Ensuite, on découvre une erreur technique et on « corrige » le premier résultat, mais cela ne change rien aux bénéfices déjà récoltés par l’annonce infondée de telle ou telle découverte.

De leur côté, les institutions ont trop souvent cette curieuse mentalité : « il faut soutenir quelqu’un qui en veut, même s’il se plante ». En clair, plus on est arriviste, et plus on est forcément un bon scientifique. Ou encore : « l’important n’est pas d’être un bon scientifique, mais un bon meneur d’hommes », ou « le relationnel compte beaucoup », etc... Pour ne pas parler de l’influence directe ou indirecte du monde politique. Au niveau des revues, toute cette idéologie produit forcément des effets.

Les politiques détiennent le pouvoir de nomination au sommet des institutions scientifiques. De leur côté, les revues sont privées et désignent qui elles veulent comme éditeurs. Quant à la concurrence, elle est sans doute limitée par les abonnements institutionnels à des groupes de revues, mais aussi par le fait que le nombre d’auteurs par article tend à augmenter à cause de la pression institutionnelle à la « fédération ». On pousse à la « fédération » afin de diminuer le coût des programmes de recherche au détriment, précisément, des vérifications concurrentes des résultats et des débats de jadis. Mais les débats actuels sont, tout compte fait, bien pires.

A noter également, par exemple, que la revue britannique Nature appartient au Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck, sur lequel Wikipédia écrit :

http://en.wikipedia.org/wiki/Georg_von_Holtzbrinck_Publishing_Group

Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck is a Stuttgart-based publishing holding company which owns publishing companies worldwide. (...)

Newspapers owned by this group include : Die Zeit (Germany’s largest weekly newspaper), the economic daily Handelsblatt and Berlin’s Der Tagesspiegel.

(...)

Established by Georg von Holtzbrinck in 1948, the group first began as a German book club. In the 1960s, it purchased Droemer, Kindler, Rowohlt and S. Fischer Verlag, two German publishing companies. In 1985, it acquired the retail book division of Holt, Rinehart and Winston, naming it the Henry Holt Book Company. One year later, the company acquired Scientific American magazine for $52.6 million. In 1994, it purchased a majority interest in Farrar, Straus & Giroux from retiring Roger W. Straus, Jr.. A year later, it purchased a 70% majority interest in The Macmillan Group, and then the remaining shares in 1999.

In March 2006, Holtzbrinck forced Tor Books, which is owned by Holtzbrinck, to stop making its books available as eBooks via Webscriptions because of concerns regarding the lack of digital rights management (DRM). These concerns abated in 2007 and selected Tor titles will soon be available as e-books via Baen and a variety of other online retailers. The company also received a good deal of attention when it bought the leading German social networking platform StudiVZ in January 2007.

Holtzbrinck has total annual sales of 2.1 billion euros (as of 2005) ; 49% of sales are in Germany and 23% in North America. It had 2005 earnings before taxes of 142 million euros, and a total of 14,000 employees.

Chairman of the group is Stefan von Holtzbrinck. John Sargent is CEO of Macmillan, the company that unites the US-based businesses of the group.

(...)

(fin de citation)

Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès