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Commentaire de Henri Masson

sur 15 décembre


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Henri Masson 14 décembre 2006 10:09

Pour ce qui est de « changer de disque », tout à fait d’accord !

Mais il y a le pollueur de service qui, tout compte fait, rend plutôt service à l’espéranto, car son argumentation est à l’image de l’icône qui précède ses commentaires : halloweenesque ! Son esprit est déjà dans la tombe.

Parmi ceux qui, dans le passé (et ça remonte déjà loin) ont appris l’espéranto dans leur jeunesse (avant l’âge de 20 ans) et qui en ont retiré un bénéfice intellectuel, qui en ont reconnu l’utilité, on trouve par exemple (sans entrer dans les détails, car ce serait trop long) :

Gustav Ramstedt (Finlande) qui devint un linguiste renommé et ambassadeur de Finlande au Japon.

Edmond Privat (Suisse), pionnier du mouvement coopératif et de la radio sur ondes courtes en Suisse, ami de Gandhi.

Leander Tell (Suède), spéléologue de renommée mondiale, fondateur du club d’espéranto de Norrköping.

Eugen Wüster (Autriche), un grand nom de la normalisation et de la standardisation.

John Ronald Reuel Tolkien (GB), qui avait conseillé aux jeunes de l’apprendre aussi.

Linus Pauling (EUA), prix Nobel de chimie 1954 et de la Paix 1962.

Eugène Aisberg (France, d’origine russe), connu dans le monde des techniques radio et dont l’ouvrage « Mi komprenas fine la radion » , écrit originalement en espéranto, est paru ensuite en traduction dans 21 langues. http://dspt.club.fr/AISBERG.htm

Paul Ariste (Estonie), linguiste très renommé, a acquis par la suite la connaissance active de 26 langues.

Jonas Dagys (Lituanie) , éminent botaniste.

Paul Neergaard (Danemark), qui reçut une distinction de l’ « Explorers’ Club » pour ses travaux sur la pathologie des plantes.

Douglas Bartlett Gregor (GB), de l’Université d’Oxford, érudit, grand polyglotte (maîtrise de 20 langues),

Fujio Egami (Japon) biochimiste de renommée mondiale pour ses travaux sur les origines de la vie. Il fut président de l’Institut Japonais d’Espéranto.

Ye Laishi (Chine) directeur adjoint de l’Institut de Linguistique de l’Académie des sciences. Il contribua à sauver l’espéranto de la tourmente durant la Révolution culturelle.

Lev Kopelev (URSS), germaniste russe et écrivain, l’un des dissidents les plus connus d’URSS.

Ivo Lapenna (Yougoslavie, Croatie, puis Grande-Bretagne), spécialiste renommé de droit international, professeur à London School of Economics and Political Science, auteur entre autres de « Conceptions soviétiques de droit international », « State and Law : Soviet and Yugoslav Theory », « Soviet penal Policy » et en espéranto « Retoriko » et plusieurs autres. Il fut président de l’Association Universelle d’Espéranto.

Tibor Sekelj (Yougoslavie, Croatie) explorateur, alpiniste, anthropologue, membre de la Société Royale Britannique de Géographie, muséologue. L’un de ses livres écrits en espéranto « Kumewawa, fils de la jungle" a été traduit et publié en 20 langues, a été publié en feuilleton dans un journal du Népal, et a été primé par le ministère japonais de l’éducation.

Carl Støp-Bowitz (Norvège). Professeur de l’université d’Oslo particulièrement renommé en zoologie. Il avait écrit : « Une journée sans espéranto est pour moi une journée perdue ».

Nikolaj Rytjkov (URSS) connut le goulag pour le simple fait qu’il était espérantiste. Après sa réhabilitation, il gagna l’Angleterre où il continua sa carrière d’acteur à la BBC.

Arie Sternfeld (URSS), vulgarisateur de l’astronautique.

Maxime Rodinson (France), érudit, l’un des plus grands spécialistes de l’Islam, connaissait une trentaine de langues à divers degrés. Il avait dit de l’espéranto, lors d’un entretien accordé au « Nouvel Observateur » : “C’est vraiment facile. Zamenhof était un génie".

Harold Wilson (GB), premier ministre britannique.

Mme Deng Yingchao (Chine), l’épouse du premier ministre chinois Chou en-Laï, avait appris l’espéranto à 9 ans.

Géza Bárczi (Hongrie) a été le plus éminent linguiste de Hongrie et est devenu membre de l’Académie des sciences de ce pays. Il avait dit : "L’espéranto nécessite le dixième du temps par rapport aux autres langues et, comme en général c’est seulement l’apprentissage de la première langue qui est difficile, il ouvre la voie aux autres.“

Et il y aurait beaucoup de recherches à mener, même sur ce seul point de l’utilité propédeutique, entres autres dans l’« Enciklopedio de Esperanto » et dans la presse en espéranto parue depuis les origines de la langue. Parmi ceux qui pourraient aujourd’hui confirmer l’utilité de l’espéranto, il y a en particulier :

Daniel Tarschys (Suède) qui a occupé les fonctions de secrétaire général du Conseil de l’Europe. À la question de savoir si l’espéranto lui avait apporté quelque chose d’utile, il avait répondu : “Oui, absolument. C’est une langue très facile. Le fait de l’avoir appris quelques temps m’a donné une sorte de pratique linguistique, une aptitude à parler, une confiance dans la grammaire, et ceci m’a beaucoup aidé pour étudier d’autres langues." Outre le suédois, D. Tarschys parle l’anglais, le français, l’allemand et le russe.

Reinhard Selten (Allemagne). Prix Nobel d’économie 1994.

Fabrizio Pennacchietti (Italie), professeur à l’université de Turin, orientaliste.

Les soeurs Zsuzsa, Zsófia et Judit Polgár, particulièrement connues dans le monde des échecs. Kasparov avait refusé de se « frotter » à Judith alors qu’elle avait 21 ans (sur l’échiquier, évidemment, honni soit qui mal y pense ! smiley

Georges Kersaudy (France), l’auteur de « Langues sans frontières » (éd. Autrement), dans lequel il présente 29 langues de l’Europe, dont l’espéranto. Durant sa carrière de fonctionnaire international, il a été amené à en parler, écrire et traduire pas moins de cinquante, dont l’espéranto.

Compte tenu du nombre d’espérantophones par rapport au nombre de locuteurs d’autres langues dites « grandes », il n’y a donc pas lieu de rougir et d’avoir des complexes d’infériorité, bien au contraire. Et il existe d’autres domaines d’applications que l’on peut découvrir sur « L’espéranto au présent » : http://www.esperanto-sat.info/article13.html

J’en connais d’ailleurs un qui va s’étrangler en découvrant que des informations sur le NASDAQ apparaissent en espéranto sur un site... chinois ! http://www.ekonomio.net/ smiley


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