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Commentaire de eric

sur Suppression de la carte scolaire ou la réforme par l'idéologie


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eric 13 avril 2010 06:17

A leon, cela fait plaisir d’être parfois d’accord avec vous ! Bon prof, mauvais prof, c’est vrai qu’il y a quelque chose de subjectif. Cependant, sans gros risque de se tromper,

1 mettre les débutants là où c’est le plus difficile est certainement courir un risque.

2 Le rapport Obin montre que les système EN s’est organisé en ghettos partout, non seulement dans les banlieues mais dans les gros bourg ruraux, avec un établissement dépotoir et un de bonne qualité ( élèves, profs, moyens). Le modèle ségrégatif à l’œuvre va au delà des seuls quartiers très difficiles.

3 On peut avoir une vocation de pédagogue, et je pense que c’est le cas de beaucoup de profs, sans nécessairement avoir l’envie et la capacité de se coltiner des tonnes de problèmes lourds. Donc non seulement il faut les meilleurs, maturité, autorité, pédagogie, mais il en faut sans doute plus, et surtout il faut les motiver. Cela se heurte à la conception dévoyée de l’égalité de leurs syndicats. (égalité des droits, pas des devoirs). Mieux payés, moins de cours, plus de moyens, pour les profs volontaires. Cela peut passer aussi par des recrutement d’enseignants hors système EN voir par des contrat de service public sur objectif avec des écoles privées.
Je pense que ces choses se feront, notamment sous la pression de la réflexion menée par les écoles catholiques. Elles considèrent que leur vocation évangélique doit les conduire en banlieue plus qu’à faire des écoles pour privilégiés. Elles cherchent à le faire. Malgré les freins imposés par le ministère, elles le font et le feront. Si elles parviennent à prouver « qu’une autre école est possible » même dans les banlieues, même les syndicats s’aligneront. Encore une vertu de la concurrence....

Enfin vous dites "et tout particulièrement les parents enseignants trouveront toujours le moyen de la contourner. Vous n’imposerez pas à un parent de gauche, au nom de ses convictions, d’envoyer leurs gosses se faire tabasser." C’est au combien vrai et les chiffres le confirme, 40% d’enfant de profs hors carte dans la région parisienne. En revanche, ils persistaient à défendre le devoir des enfants des autres à assumer cette mixité sociale, voir par exemple l’article. 

L’école est au cœur de nos question sociales, culturelle et politique etc... La gauche y a une responsabilité particulière. C’est d’abord dans ce domaine qu’elle doit évoluer.

Vous savez quoi ? D’après les études de Perinneaud, parmi les revendication des électeurs frontistes, ceux qui vivent dans ces quartiers, des possibilités facilité d’accès au privé pour leurs enfants viennent pratiquement avant toute autre considération....

De ce point de vue aussi, l’échec de Jospin fut le résultat d’un vote pour l’égalité républicaine et pas d’un vote raciste ou fachiste ; L’électorat a envoyé paitre ceux qui leur disaient, vos enfants doivent payer le prix de nos prurits idéologiques, mais touche pas à MON gosse....
Fais ce que je dis, pas ce que je fais.
Vous me demandez souvent d’où vient mon mérpis ( et non pas ma haine) pour la gauche ; L’école est une des raison principale, parce que par ses comportements concrets dans ce milieu ou elle est dominante culturellement, elle y révèle l’hypocrisie de ses déclaration de principe.


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