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Commentaire de Spip

sur Quand la Commission européenne devient « Fondamentalement » folle


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Spip Spip 26 avril 2010 01:20

Le manque de moyens : il était programmé depuis longtemps. En 1972 j’ai pu voir un organigramme à la DDASS où il était écrit noir sur blanc « Infirmier de Secteur Psychiatrique - cadre en voie d’extinction » et on a fermé les dernières écoles en 1992

Tenter de dépister des maladies le plus tôt possible n’est pas honteux en soi, si c’est pour éviter des traitements lourds, augmenter les chances de guérison et donc au bénéfice du malade.

Encore faut-il qu’il y ait malade, c’est à dire maladie... Et là, on se rend compte d’une « médicalisation » de beaucoup de choses. Outre ce que vous dénoncez dans votre article, combien de situations qui atterrissent aux Urgences sont très vite psychiatrisées alors que, pour beaucoup, elles n’en relèvent pas vraiment. Un personnel formé à l’écoute (il en reste encore un peu) sait faire la différence.

Et les effets pervers du DSM se font sentir (catalogue de symptômes + diagnostic « mécanique » = prescription médicamenteuse) Si les labos ont influencé le DSM, il ne faut pas oublier non plus, à l’origine, la pression d’associations américaines de familles de malades mentaux qui voulaient un ouvrage de référence purement technique, débarrassé de toute interprétation, jugement, etc. Résultat : un manuel pour médecins (pas forcément psychiatres) avec une compilation de symptômes à croiser pour établir un diagnostic « neutre » qui évite de donner le moindre sens (c’est évacué) à ce qui arrive à la personne.

J’ai fais remarquer un jour à un visiteur de labos le prix exorbitant de son dernier neuroleptique. Réponse tranquille « le prix d’une journée d’hospitalisation chez vous, c’est combien ? » Tout était dit !

Bon, là, même contestable on pourrait être encore, peu ou prou, dans une démarche de soin. Avec Fondamental, on passe à autre chose ! La priorité est purement économique, la personne étant prise en compte, d’abord et avant tout pour le handicap qu’elle pourrait faire subir au système productif. Sa souffrance...

Quand à tester les enfants dès le plus jeune âge pour en tirer des profils prédictifs, outre l’aberration que cela représente en psychologie, ce n’est encore qu’une tentative de plus de se rassurer par le scientisme (pas la science). On en a vu défiler, depuis le XIX éme siècle, des typologies fondées sur des bases aussi sérieuses que la forme des visages, par exemple...

Donc, tout faire pour se rassurer et espérer augmenter le rendement, rien d’autre.


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