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Commentaire de Le chien qui danse

sur Comment et jusqu'où dire « non » en famille ?


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Le chien qui danse 26 avril 2010 10:38

Bonjour,
Né dans un milieu culturel et dans une région donnée comme tout un chacun, j’ai décidé, pas très consciemment, de m’en éloigner vers l’âge de 17/18 ans. Cela à débuté par un petit éloignement géographique, càd que je ne rentrais plus chez mes parents quitte à coucher dehors. Puis un jour j’ai fait le grand saut, partir loin (800 kms) et démarrer une vie personnelle sans influences ni de culture ni de personnes. Cela à induit une distanciation des rapports familiaux. J’ai longtemps vécu une forme de petite culpabilité de « faire ça » à mes parents et notamment forcément à ma mère.

Je n’ai que des rapports très épisodiques avec « les membres de ma famille » et, je dois l’avouer, plus pour leur faire plaisir que par nécessité pour moi. Je n’est aucun mépris à leur égard, mais simplement je n’ai pas pu considérer que les « liens culturels et familiaux » soient incontournables et priment sur mes choix, qui étaient assez pulsionnels à l’époque. Nourri certainement d’une forte individualité j’ai voulu faire ma vie selon ma perception des choses, ce qui ne fût et n’est toujours pas simple, J’ai du donc créer cette rupture que j’ai faite d’une manière assez brusque pour échapper à une vie pré-conditionnée. Je le comprend mieux aujourd’hui d’autant plus que j’ai frère et soeur, un peu plus agés, qui ne l’ont pas fait. Ah oui étant petit dernier, né donc très entouré, couvé, dirigé, il a fallu que je me récupère...

J’ai eu des enfants à mon tour, je n’ai pas vécu en famille, la séparation est venue vers les huit ans du premier enfant, je suis resté néanmoins très proches et présent, mais plus permanent.
Enfants autonomes aujourd’hui bien qu’assez jeunes, je me suis efforcé d’être le moins influent possible, tant dans les points de vues que les façons d’être, tout en conservant l’idée première que le dialogue et le développement d’une vision objective était la base qui leur permettraient de faire des choix conscients et personnels dans leurs vies respectives dans le respect de soi et des autres, j’ai donc concentré mon attitude éducative sur cette façon de voir. Leur mère, personne en définitive très indépendante aussi, à biensur contribué fortement à ce contexte éducatif.
D’ailleurs du coté de leur mère la famille est assez inexistante aussi, ce qui fait que ce sont des enfants qui n’ont pas trop « d’origines », bon ça à pas l’air de les troubler plus que ça, bien que ça les interroges quand même, surtout que l’une d’elle fait des études de socio...
Cette histoire met bien un coup à la notion de « racines » dont beaucoup disent être indispensables pour pouvoir exister en être complet et libre, je ne saurais que répondre.
Tout cette histoire n’est certainement « que » la mienne, mais souvent je vois des personnes engluées, enfin c’est comme cela que je l’interprète, dans des situations de familles ou de culture locale qui sont dans l’envie de tout virer mais qui ne le font pas parce que pour eux ce n’est pas possible.
Alors être radical, faut-il ou pas s’éloigner des parents, je pense, comme dirait Deleuze sur un autre problème, que c’est d’abord une question de parents.
Bon c’est un peu court, évidemment il y aurait plein d’autres choses à dire, de plus on est sur un média public c’est pas évident, enfin si ça peut faire avancer le débat...


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