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Commentaire de Jean d’Hôtaux

sur Grèce : la préfiguration de la situation en France ?


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Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 10 mai 2010 22:46


« A cette époque, les banquiers n’avaient pas tout pouvoir sur les états.  »

A cette époque l’euro n’existait pas et chaque pays avait la maîtrise de sa monnaie !

A cette époque, les pays placés devant un tel problème dévaluaient tout simplement leur monnaie et faisaient fonctionner la « planche à billets », ce qui relançait leurs exportations mais créait aussi de l’inflation.

Aujourd’hui ce n’est plus possible à cause de la monnaie unique, c’est pourquoi tous les pays de la zone euro doivent - ou plutôt sont censés - s’astreindre à des règles communes en matière de gestion budgétaire et c’est là que le bât blesse. Les règles communes définies dans le Traité de Maastricht - les critères de stabilité et de croissance - n’ont pas été respectées par certains pays et l’on peut aujourd’hui en constater les dégâts !

Laisser entendre qu’aujourd’hui les banques auraient « tout pouvoir sur les états » est une vision erronée et dogmatique de la situation. En fait avec l’euro, les états en difficulté de trésorerie ne peuvent plus relancer leur économie en dévaluant. Ils sont donc contraints de se financer en empruntant sur le marché des capitaux, au même titre qu’une société privée, c’est à dire par le biais des banques. Or le métier de la banque est de gérer des risques et d’appliquer des taux modulés en fonction de ces risques : à risque élevé, taux élevé. C’est aussi simple que cela.

La banque n’a pas vocation à faire de la philanthropie, car les capitaux qu’elle prête ou qu’elle place ne lui appartiennent pas. Elle ne fait que les gérer !

C’est une explication technique, pas de l’idéologie ...


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