Bonjour, Xavier, et merci de mettre en lumière Pierre Magnan qui est, à mes yeux, l’un des plus talentueux conteurs d’histoires de la deuxième moitié du 20e siècle. Ses histoires de vengeance ainsi que le côté délicieusement surrané de son écriture et de son style sont un régal toujours renouvelé. Parler de « réticule » pour un sac à main et de « berme » pour le bas-côté d’une route, outre la justesse des mots, cisèle le récit dans son époque et lui donne toute la couleur que requiert la recherche d’ambiance mystérieuse dans laquelle excelle le romancier bas-alpin.
J’invite sans la moindre hésitation tous ceux qui ne connaissent pas cet auteur et son commissaire Laviolette à se plonger dans « Le secret des andrônes », « La maison assassinée », « Le tombeau d’Hélios », « Les charbonniers de la mort », « Le sang des Atrides », « Les courriers de la mort » et tous ces autres romans dont les titres ne me reviennent pas en tête. Je crois pouvoir leur assurer qu’ils ne seront pas déçus de découvrir un héritier de Gionoi mâtiné d’une touche d’Agatha Christie.