• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Icks PEY

sur Vincendon et Henry, toujours vivants cinquante ans après...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Icks PEY Icks PEY 21 décembre 2006 14:01

Merci pour votre commentaire. J’y relève votre phrase suivante :

« Votre article participe de cet effet de loupe mediatique aliénant, faisant d’une cause qui n’en vaut pas la peine, une priorité pour notre logiciel moral galvaudé par un conditionnement général dictatorial. »

Je ne sais pas de quel « logiciel moral » vous parlez, mais je souhaite attirer votre attention sur le fait que mon article n’accuse personne en particulier. Au contraire, je signale que les raisons du refus des guides de participer au secours méritent d’être entendues et je les expose. Egalement, je pose la question de l’incongruité qu’il y avait à mobiliser hommes et hélicoptères à Chamonix alors qu’on en avait tant besoin ailleurs, sur le front algérien notamment.

Je perçois donc parfaitement votre position et je souligne mon souhait de narrer les choses de façon dépassionnée et équilibrée.

Car d’un autre côté, je pose également la question de savoir si on peut refuser d’aider quelqu’un sous prétexte qu’il a directement contribué à situation ? Un commentateur parle des aspects financiers et cette allusion est intéressante car elle était déjà très présente. A l’époque, on avait parlé d’un coût global, hélicoptère crashé inclus, d’environ 2,5 millions euros d’aujourd’hui.

Sur ce fondement, par exemple, doit-on refuser les premiers secours à un suicidé ? Autre exemple : doit-on refuser de soigner un accidenté de la route qui était fortement alcoolisé ? Existe-t-il un seuil au-delà duquel sauver une vie couterait trop cher ?

Autrement dit, je pose la question de savoir jusqu’où peut-/doit aller notre obligation d’assistance et de secours à personne en danger ?

D’autres questions me hantent également : peut-on déclarer mort un individu sans preuve certaine ? Dans l’affaire qui nous occupe, il apparait qu’un des deux alpinistes était très probablement vivant lorsqu’on a décidé de dire qu’il était mort. Dans quelles conditions le doute peut-il exister dans un process de constatation d’un décès ?

C’est cela ce que j’appelle en intro la « face sombre de notre humanité ».

Bien cordialement,

Icks PEY


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès