Que de grandiloquence et de termes pompeux.
la réalité est hélas bien plus prosaïque
le media citoyen auquel participe quelques volontaires est sûrement très performant dans le sens de la liberté d’expression, encore que cantonné à un échantillon restreint de la population. Mais si l’émission est bonne, que peut-on dire de la réception d’une part et du contenu d’autre part ?
Le principe du support fait que nous sommes tous amenés à effectuer une sélection. Naturellement, celle-ci ira vers les thématiques qui intéressent l’échantillon et les idées avec lesquelles il est en accord. La réception d’un message différent est donc ici totalement peine perdue, ce qui n’apporte donc aucune avancée par rapport au media traditionnel.
Le contenu maintenant, à supposer qu’il n’y est pas de ligne éditoriale (ce qui s’avère impossible en pratique), permet de faire cotoyer des révélations sur les soucoupes volantes ou la guérison du cancer avec du gui et la dernière analyse macro économique du moment. Contenu donc à la qualité et véracité fortement hétérogène, et, grosse limite, majoritairement calqué sur le contenu des media classiques (au moins dans les thématiques abordées).
En conlusion le journalisme citoyen informe peu, ou du moins aussi mal que le journalisme traditionnel dont il reprend les tares. Par contre, cela laisse les gens commenter l’actualité et permet sans doute un bénéfice social.
Résumons les trois défauts du journalisme citoyen tel qu’on peut le connaître :
- Très peu d’information en dehors des sujets déjà traités par les media mainstream et des centres d’intérêts purement internet
- Une qualité très inégale qui rend difficilement lisible l’information
- Une agrégation d’opinions et de commentaires qui font peu avancer l’information ou le débat.