Sur la surestimation de la traite sémitique
La traite transaharienne a lieu à une époque où aucune société
politique sémite n’est militairement supérieure aux principales sociétés
politiques négro-africaines contemporaines : Ghana, Mali, Songhay,
Kanem Bornou, Kongo, etc. Cette Traite a donc été essentiellement
limitée aux marges des grands centres et politiques africains,
c’est-à-dire aussi à la périphérie des régions à forte densité
démographique. Et les esclavagistes sémites ont procédé surtout par
harcèlements sporadiques et par razzias de populations plus ou moins
isolées des grands centres civilisationnels négro-africains. De plus
cette traite se pourvoyait essentiellement en esclaves domestiques,
plutôt qu’en esclaves de plantation/production. Et les tentatives
sémites de réduction des nègres en esclaves de plantation ont provoqué
d’importantes révoltes, notamment en Irak. Or, l’espérance de vie des
esclaves domestiques est beaucoup plus grande que celle des autres. Or,
la demande d’esclaves domestiques est structuralement inférieure à
celle d’esclaves de plantation, pour la simple raison qu’un palais
sémite, si immense soit-il, ne peut pas abriter un nombre considérable
d’esclaves ; ne serait-ce que pour la sécurité de ses propriétaires.
Sans omettre qu’une pléthore de serviteurs est beaucoup moins rentable,
et plus coûteuse à entretenir, même chichement. Pour toutes ces raisons,
la Traite sémitique a été structurellement moins dévastatrice que
celle qui lui succèdera : ses conséquences, entre autres,
démographiques sont bien moindres. Le grossissement systématique de
l’ampleur de cette traite sémitique vise à minorer comparativement celle
de la traite européenne.