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Commentaire de jtombeur

sur Une universitaire censurée par les Classiques Garnier…


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jtombeur jtombeur 10 juin 2010 14:39

Anne Larue a eu une réaction « épidermique » en apprenant le sort réservé à son livre mais ne souhaite pas faire de cette affaire une « cause » (un peu célèbre). D’où, effectivement, le fait que l’info est reprise sur des listes un peu confidentielles ou des médias « citoyens » (Come4News d’abord, AgoraVox, et répercussion sur des sites spécialisés dans le domaine fantasy).
Ce qui explique en grande partie, Armand (et au passage, merci à Colre de son appréciation), que ce cas quelque peu insolite n’a pas les répercussions auxquelles on pourrait s’être attendu.

Il ne s’agit pas de s’en prendre à des personnes (Madame Gély est effectivement appréciée à juste titre dans les milieux universitaires) mais de s’interroger. Ce qui semble être un excès de prudence (timorée ?) est-il symptomatique d’autre chose qui dépasse l’incident ? Que se passe—t-il dans les milieux éditoriaux qui fait qu’un Chomsky, autrefois publié par le Seuil ou Flammarion, n’est plus traduit que par des maisons de moindre renom médiatique et d’une puissance commerciale bien inférieure ?

Anne Larue est certes une universitaire qui peut trouver intérêt à se faire publier par des éditeurs universitaires, mais de ce point de vue, elle l’est, notamment dans des revues de presses universitaires, et elle a aussi publié chez des éditeurs de bonne tenue mais hors du cercle académique. Et elle est effectivement assez avancée dans sa carrière, pour reprendre les termes d’Armand, pour ne plus se soucier d’ajouter une publication à d’autres de ce type.
Et même : au contraire, ses critiques des tendances à « scientifier » l’enseignement des humanités, à élaborer une historiographie « conforme », pèsent peut-être davantage dans son dossier du fait qu’elle les formule dans des éditions universitaires. C’est ce qui peut poser question. Le manuscrit avait été revu par des collègues du groupe Modernités médiévales et a donc bénéficié de fait de deux comités de lecture.


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