Quelle honte, mais quelle honte, de voir rester en place un ministre, un président, impliqués dans des affaires de prévarications, de conflits d’intérêts, voire pire (Karachigate).
Dans n’importe quelle démocratie digne de ce nom, Woerth aurait été démissionné, et l’affaire remise entre les mains de la justice, pour établir la vérité des faits.
Mais en sarkozye, évidemment, pas question ; il faut dire que, comme l’a dit le petit Ubu, Woerth est une « tête de pont » qu’il faut soutenir à tout prix, sous peine de voir, effectivement, se déliter tout l’agencement d’un système mafieux où le président lui-même serait en première ligne.
Tête d’un pont entre le pouvoir et les puissances financières, qu’il est hors de question de voir s’écrouler ; alors, on peut compter sur l’ensemble de ces forces de la corruption (président, gouvernement, majorité aux ordres), pour faire front, et éviter de sombrer ensemble dans les eaux fangeuses des petites compromissions , des sales arrangements, et des collusions mafieuses...
Il faut absolument continuer à miner les fondations de ce « pont » de la rivière sale...