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Commentaire de gogoRat

sur Un impôt nouveau à taux fixe pour une réconciliation générale


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gogoRat gogoRat 5 août 2010 00:25

Richesse et culture du don ?
 ce sous-débat pourra-t-il sortir de leur torpeur estivale les visiteurs de ce blog ?
 ( on comprend bien que les aoutiens sont en train de déguster maintenant leurs vacances tant attendues... tandis que les juillettistes, retrouvant les joies du boulot, ont d’autres chats à fouetter ! Quant aux non-travailleurs, ben justement pourquoi se mettraient-ils à cogiter maintenant ? Avec les affaires du moment, les Media réussissent parfaitement à canaliser les émotions ... et puis, c’est à la rentrée qu’on se mettra à s’agiter, et là y aura plus le temps de rêvasser à des surenchères sur l’impôt exponentiel ... )
 Puisque les libéraux ne daignent pas rappeler leurs arguments en faveur de la flat tax ( à moins qu’ils n’aient fini par les oublier ?, en même temps que leur pédagogie ? ) on se permettra de penser qu’ils en ont définitivement abandonné l’idée ! ( Victoire par abandon, donc, de la progressivité de l’impôt : et signe que la « main invisible » les a naturellement amenés à reconnaître que là est bien leur intérêt )

 Bref, on doit tout de même souligner cet avantage essentiel qu’apporterait le nouvel impôt évoqué ici, dans cette perspective du don.
Et là aussi, c’est un motif de réconciliation entre tenants du taux progressiste et partisans du taux bloqué : les uns recevraient la contribution sociale souhaitée et les autres pourraient sans honte satisfaite leurs penchants oblatifs.
 Il ne faut pas oublier les vrais ressorts de la recherche de richesse  : la reconnaissance ! Or, pour que la richesse puisse coïncider avec reconnaissance, n’est-il pas indispensable qu’elle se conjugue avec l’acte de don ?
 Le nouveau phénomène mondial d’accroissement des grandes richesses semble d’ailleurs s’accompagner d’élans de philanthropie, si l’on en croit l’accroche d’un ouvrage comme « Les Nouveaux Riches , Un ethnologue dans la Silicon Valley » de Marc Abélès (voir http://www.obsfin.ch/documents/fbc-br-abeles-17.pdf ) ...
 Le problème qui rend les riches malheureux c’est la difficulté qu’ils rencontrent à rendre crédibles leurs actes de générosité.
  En effet, on peut bien imaginer que parmi eux, trop de parvenus compliquent encore ce problème, en affichant trop ostensiblement ce désarroi par le lapsus qui consiste à verser dans le bling-bling, à se faire remarquer par des dépenses somptuaires et égoïstes ( genre s’envoyer en l’air tout seul dans l’espace pour 200 000 euros _ http://tubeaessai.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/06/13/le-voyage-spatial-pour-tous-à-200000-euros-le-ticket-c-est-p.html ) ...
Mais le vrai problème est plus fondamental.
 Même lorsqu’il crée une fondation philanthropique, l’utra-riche peut toujours être suspecté d’oeuvrer encore pour ses intérêts personnels. En tous cas, on pourra toujours considérer, à juste titre, que même sa générosité la plus sincère sera dépourvue d’humilité. C’est lui qui prétend déterminer, de façon non démocratique, de quelle manière « le bien » doit être investi !

 Tandis qu’un impôt maximal permettrait enfin à nos malheureux riches de savourer la joie secrète d’un don tout empreint de délicatesse et de savoir vivre , parfaitement démocratique puisque destiné à la République, et ne pouvant en aucune façon être vu comme une vantardise, puisque l’impôt est obligatoire.


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