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Commentaire de Imhotep

sur Chirac-Delanoë-Sarkozy : les bons comptes font les bons amis mais pas la démocratie


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Imhotep Imhotep 28 août 2010 18:20

Dans cette histoire il y a deux choses :

- le pénal
- le civil

Le procureur décide de demander la relaxe au pénal et Delanoë décide lui à ce que Chirac ne passe pas non plus au civil. C’est une faute contre la morale et contre la justice. Contre la morale car une faute a été commise, elle doit être punie. Se tournerait-on vers la justice américaine où l’argent achète tout ? L’argument de Delanoë, je ne cherche pas de vengeance, ne tient pas la route une seconde :
1- ce n’est pas lui personnellement qui est lésé, il n’a pas à avoir de sentiment personnel, c’est la mairie et au travers elle ses administrés
2- en signant cet accord il avalise une pratique a-morale où il suffirait de payer pour ne pas être puni pour ses fautes
3- il ne s’agit pas de vengeance mais de justice. la faute commise doit être sanctionnée et la justice confirmera et obligera Chirac et l’UMP, co-solidaire selon moi, à payer ce qui est dû. Le procès dira alors le droit, le juste et ce ne sera pas un arrangement entre copains et coquins.
4- le fait qu’il y ait un accord prouve d’évidence que Chirac se sait coupable et que la mairie de Paris aurait gagné son procès au nom de ses administrés.


Ce procès aurait pu permettre de déterminer à qui ont servi ces emplois fictifs et de répartir entre le successeur du RPR, l’UMP, et Chirac qui devait quoi. Sans procès c’est une cote faite selon les humeurs des signataires qui n’a rien de juste ni de droit. 

Enfin l’existence d’un procès civil démontrerait aux Français d’une part qu’il y avait culpabilité et qu’ensuite les puissants n’échappaient pas à la justice. Par cet accord détestable les Français peuvent légitimement penser que les puissants s’arrangent entre eux et évitent la justice.

En conclusion Delanoë confond concussion et non vengeance. Il bafoue la justice avec un pouvoir qui ne lui appartient pas. En tant que maire son devoir est de passer par la justice pour signifier le droit et récupérer les fonds. Par son geste il efface un acte amoral (les emplois fictifs) qui en plus d’être une prise illégale d’intérêt est tout autant antidémocratique car permettant à un leader politique de bénéficier d’avantages indus pour lui-même et son parti, offrant à ce parti et à lui-même un surcroit de moyens qui l’avantage au détriment de ses adversaires politiques lui autorisant ainsi une élection volée.

Je ne comprends pas que l’on puisse défendre Delanoë. Un acte antidémocratique, contre le droit et le passage de la justice, et une usurpation de pouvoir, il n’a pas été élu pour se considérer comme le seul dépositaire des affaires des Parisiens.

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