Expérience de carburation à l’huile végétale.
Nous
avons acquis une citroën ZX 1,9 turbo diesel de 1997 d occasion , il y
a trois ans a 180 000km. Depuis tous les étés nous roulons 100 % à l
huile végétale achetée à un « recycleur »
qui récupère les fonds de cuve d huile alimentaire qui partent à la
poubelle. Il les refiltre à 5 microns et nous la vend à 0,3 euros le
litre par futs de 200l.
Pour
cela nous avons fait retarer les injecteurs à 180. Nous avions la
chance que la ZX a son filtre à gasoil intégrée au circuit de
refroidissement du moteur ce qui ici sert de réchauffeur. Enfin, nous
avions d origine une pompe à injection Luca, que nous avons cassée en
tentant le 50 % huile en plein hiver un matin gelé ! Nous l ’avons
remplacée par une Bosch d’ occasion. Depuis nous n ’avons aucun
problème.
Nous
mettons 100% d huile dans le réservoir de début mai à mi-octobre. Nous
changeons le filtre à carburant un peu plus souvent : 1 fois par an,
sachant que nous faisons régulièrement des essais hasardeux ce qui
explique aussi peut être la fréquence.
Cela
ne nous suffisait pas et après essais de différents taux d huile
ajoutés au gasoil en hiver nous nous sommes finalement organisés pour
rouler 99% à l ’huile en hiver aussi :
Le principe : un bidon d huile dans l’ habitacle au pied(ou plutôt aux genoux) du passager.
L
huile est au chaud en permanence et plus vite réchauffée, et une vanne
à la sortie du bidon permet d ouvrir l’ huile dès que le moteur est
démarré et un peu chaud, mais aussi de refermer l arrivée d’ huile et
rouler a nouveau au gasoil avant de couper le moteur. Ainsi les durites
extérieurs sont remplies de gasoil à l’arrêt.
Avant la pompe a injection, la durite à carburant a été sectionnée,
puis intercalé un té, et une nouvelle durite rejoint l intérieur de la
boite a gants après avoir percé la tôle de la carrosserie derrière la
boite a gants. La boite a gants ouverte, la durite plonge, après une
petite vanne a essence, dans un bidon de 20 l (type contenant de
carburant pour poêle à pétrole), dont le bouchon est percé finement
pour que l’huile ne ressorte pas quand on roule et que ça balance.
Passer
par la boite à gants permet qu’en été, la durite est enroulée et rangée
dans la boite à gants, et plus de bidon dans la voiture pendant la
belle saison. Cela permet éventuellement si on est habile de ranger la
durite dans la boite en cas de contrôle potentiel des douanes. On a le
droit de trimbaler de l huile dans la voiture .
Inconvénients :
Le
retour n’est pas géré. Pendant qu’on roule, du carburant non brulé
retourne dans le réservoir, si on roule à l huile, la réserve de gasoil
pour démarrer devient.. riche en huile et peu figer, attention donc à
rouler sur le réservoir quand l aiguille du réservoir monte !! ou autre
idée...j ai eu la flemme de faire un retour spécifique huile.
Le bidon prend de la place..
Attention au fonds de bidons riches en mère et dépôts saturants le filtre à gasoil.
Rouler
à l’huile est une solution transitoire et selon les opportunités de
recyclage. Ce n’est en aucun cas une panacée qui nous autorise à
continuer à consommer du déplacement. On ne pourra jamais
écologiquement produire exprès du carburant végétal pour les niveaux
de déplacements actuels et même diminués. Pour les trajets absolument
nécessaires et pendant le temps qu’on mette en place une alternative de
vie où les trajets sont moins nécessaires, c’est intéressant de
s’entraîner à boycotter les compagnies pétrolières, pour les raisons
que l’on sait et apprendre à gérer soi-même nos ressources.