• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ALBIE Alain

sur Déplacer des populations : critiquable, mais inévitable


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ALBIE Alain 24 septembre 2010 17:08

Bonjour Guy,

c’est bien de citer l’Inde car bizarrement les bouddhistes démocrates en parlent peu, très peu, alors qu’il serait bien plus logique de comparer la Chine à l’Inde qu’à la France, mais bon ....

Pour faire taire de suite les mauvaises langues, je n’ai rien contre ce pays, pas plus d’ailleurs que contre aucun autre. Je nourris au contraire une réelle admiration pour ses dirigeants successifs qui ont su éviter un conflit majeur avec son voisin Chinois, ce qu’aurait souhaité pas mal de marchand d’armes.

Tu dis :
« L’Inde ne prend aucun moyen de contraception. »

En préparant cet article, j’ai lu sur le site de l’O.M.S que le manque de contraception était dû au coût des médicaments que de nombreuses femmes n’avaient pas les moyens de se payer.

Pour ce qui est des avortements forcés, cela existe toujours, même si leur nombre a beaucoup baissé. Comme tu le signales, le fait que certaines personnes payent pour avoir « le droit » d’avoir plusieurs enfants a mis un peu d’eau dans le vin des autorités.

Pour montrer une fois de plus à mon ami AMIPB que je relate les choses telles qu’elles sont, je signale cet article écrit justement sur ce problème :

http://www.refletsdechine.com/deux-enfants-au-soleil-titre-en-hommage-a-jean-ferrat.html

Comme les déplacements de population, la politique de l’enfant unique n’est pas idéale et ce qui est critiquable est bien plus parfois la manière de l’appliquer.

Mais, malgré un équilibre alimentaire encore précaire, ce pays ne connait plus les grandes famines qui ont traversé son histoire, la dernière en date datant des années 70 et ayant été amplifiée par les erreurs de Mao.

Cette république est jeune (60 ans) et les dirigeants successifs ont commis pour moi une erreur majeure (en dehors de celles de Mao) :

C’est celle initiée par Deng Xiaoping avec un changement de système bien trop rapide en cédant aux sirènes des lobbies financiers La population n’était pas prête et les répercussions se ressentent tant d’un point de vue interne qu’extérieur au pays. Dans une dizaine d’années, si ce pays existe encore sous cette forme, les choses devraient être normalisées.

Malgré ce que pensent certains, et ne sachant même pas où ils sont allé cherché cet argument de foire, je ne suis pas un ardent partisan de ce régime, mais là aussi un bouleversement trop rapide serait la porte ouverte vers une nouvelle guerre civile mettant les riches d’un côté et les pauvres de l’autre.

2012 sera le début d’un grand virage pour la Chine avec le départ de la grande majorité des vieux cadres du PCC. Ce sera de plus la première fois qu’un futur président ne sera pas « programmé » par Deng Xiaoping.

Il commence à entrer dans la sphère du PCC des avocats, des artistes et de plus en plus de personnes qui ne sont pas issues des grandes écoles du PCC, ce qui est une bonne chose pour la population (l’idéologie, je m’en moque)

De nos jours, le gouvernement de Pékin n’ pratiquement plus aucune influence sur les gouvernements locaux, ce qui s’avère extrêmement dangereux pour le pays. Pour le vivre au quotidien, je peux te dire Guy que cela devient urgent que la capitale reprenne les choses en main, mais j’ai peur qu’il ne soit déjà trop tard ...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès