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Commentaire de JPL

sur Taxe sur les banques et sur la finance : punitive, préventive ou redistributive ?


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JPL 24 septembre 2010 22:23

Je me demande pourquoi cet article, par ailleurs bien timide, n’allant pas très loin, a pu à ce point rameuter les plus crétins des poujadistes de ce forum...


1) on parle de rapt fiscal, de « c’est toujours celui en fin de chaîne qui paie » et autres âneries ânonnées à l’infini depuis une vingtaine d’années par quelques malhonnêtes et des imbéciles qui les suivent. Juste une considération factuelle  : des années 30 (réformes de Roosevelt) à la fin des années 70 les USA ont connu leur âge d’or économique avec un taux marginal supérieur de l’impôt sur le revenu à 80%... La France se contentait - avec une robuste santé économique - de 60%. Depuis on a abaissé tout ça, 40% en France. Vous avez remarqué comme l’économie va mieux ? En fait cela s’est fait sur le dos de la redistribution et des petits, qui finissent par moins consommer... 
Ajoutez un zeste de libération des échanges, une dose de flexibilité du travail (= licenciez plus facilement) et un paquet de déréglementation et le déclin est bien enclenché.

2/) pour revenir, quand même !, au sujet de l’article : la fiscalité a basculé progressivement depuis une trentaine d’années depuis une fiscalité sur les profits des entreprises couplée à un impôt sur le revenu un peu progressif, à une fiscalité de type taxe à la consommation. (pour l’impôt sur le revenu une Mme Bettancourt finit par être moins imposée en pourcentage qu’un cadre moyen-supérieur...). La racine de tout cela a été et reste la fiscalité des transactions financières d’un secteur très tôt mondialisé et pour lequel on a très tôt plaidé la concurrence fiscale (= moins d’impôts, moins d’impôts, Alleluia...). Tant que l’on n’aura pas révisé la fiscalité de ce secteur et remis un peu de réglementation, on en restera à une économie de casino dans laquelle le moins-disant fiscal est la règle. Si la finance est peu taxée mais que l’industrie l’est, les investissements se dirigent vers la finance et on enclenche le déclin industriel. On finit comme l’Angleterre ou (dans une poignée de décennies) les USA.


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