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Commentaire de Fergus

sur Quand le train met à mal la Légende du Tour


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Fergus Fergus 22 octobre 2010 19:26

Merci à vous, Jack, pour ce long et... dense commentaire.

J’ai fait partie de ces gamins émerveillés par les « forçats de la route », ceux dont Jacques Godet (avec une certaine emphase) ou Pierre Chany narraient les exploits dans les colonnes de L’Equipe. Sans remonter aux boyaux en travers de la poitrine dans la traversée de la Casse Déserte, on croyait encore, dans les années cinquante et soixante, à l’éthique du sport. 1964 : les Anquetilistes contre les Poulidoristes. Je faisais partie des seconds, peut-être en raison de mes origines paysannes et par sympathie pour son accent limousin. Souvenirs...

Curieux que vous parliez du Tour de France des compagnons au contact de cet article. Mais finalement pas étonnant car il y avait alors une similitude entre le parcours semé d’embûches qui amenait les premiers vers leur chef d’oeuvre, et cet autre parcours, lui aussi semé d’embûches, qui amenait le champion vers son chef d’oeuvre à lui, sportif et non moins admirable car pas (ou peu) gangréné par le fric : souvenez-vous, il arrivait encore que les courses se déroulent par équipes nationales !

Oui, nous faisons assurément partie des gens qui aiment le travail bien fait, à l’ancienne, c’est à dire respectueux de celui à qui il est destiné, mais aussi respectueux de soi-même. Par chance, cette qualité-là, car c’en est une, n’a pas totalement disparu, mais ce n’est évidemment pas chez nos politiques actuels qu’il convient de la rechercher. Mais je préfère changer de sujet tant cela peut être déprimant...

Malheureusement, les hordes de touristes ne seront pas propulsées dans des décors encore vierges car le Puy de Dôme est depuis des décennies une attraction prisée, et les marchands du temple y ont droit de cité. Mais l’arrivée du train aura cela de bon qu’elle s’inscrira dans un projet de réhabilitation sans précédent du site avec l’enterrement de la gare supérieure et surtout la destruction de l’immonde parking qui en dénaturait le plateau, à deux pas des ruines gallo-romaines. Le volcan y regagnera de la dignité et les Auvergnats de la fierté.

Vous avez raison, la musique n’est jamais loin et, juste avant de revenir sur le net, j’écoutais des symphonies fort différentes, l’une de Gounod, peu connue, l’autre, d’inspiration épique, de Gossec, un compositeur que j’apprécie et dont il est fort possible que je parle un jour prochain.

Pour ce qui est du pseudo de Fergus, je l’ai choisi parce que j’avais donné ce nom à un héros de BD dont j’avais commencé à écrire le scénario pour un copain dessinateur. Le copain est décédé prématurément, et j’ai gardé le nom par affinité pour ces origines celtiques (irlandaises mais aussi écossaises, plusieurs rois ayant porté ce nom) qui me vont comme un gant ; la preuve : je me suis installé en Bretagne bien que non breton, par goût pour les paysages, l’architecture et les gens que l’on y rencontre. Une bien belle région ! Et les Bretons sont un peu comme les Irlandais : francs du collier, fiables et fiers sans excès.

Cordiales salutations, Jack, et bonne soirée.


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