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Commentaire de JL

sur Une erreur politique


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Francis, agnotologue JL 25 octobre 2010 10:12

Je crois que c’est trop demander aux politiques que d’entrer dans ces détails : ils n’y connaissent rien.

Le but de cette « réforme » n’est pas seulement de faire un pont d’or auxgérants de fonds de pension, il est aussi de, je cite et je souligne Lordon, pousser l’implication financière du salariat à son comble et, par là même, lier objectivement les intérêts des salariés aux bonnes fortunes de la finance… laquelle prospère précisément de les opprimer.

A lire dans cet incontournable article pour qui veut comprendre l’énormité de la forfaiture et de la catastrophe à retardement qui se prépare pour les salariés et que la clique des dirigeants européens est en train de mettre en oeuvre :

« Il y a pire que la perspective de la déconfiture annoncée de la (future) retraite capitalisée. Car la captation par les marchés des retraites n’a pas seulement pour conséquence leur fragilisation financière mais, bien plus profondément, un effet structurel de verrouillage définitif de la libéralisation financière. Par les masses d’épargne qu’elle concerne, la retraite capitalisée pousse l’implication financière du salariat à son comble et, par là même, lie objectivement les intérêts des salariés aux bonnes fortunes de la finance… laquelle prospère précisément de les opprimer. Un sophiste libéral qui passerait par là objecterait sans doute que si les salariés souffrent un peu, les pensionnés qu’ils seront plus tard en profiteront. On lui répondrait d’abord que les appels à la patience pour 40 ans sont bien le propre des nantis d’aujourd’hui (qui font miroiter aux autres leur improbable nantissement de demain). Mais on l’enverra surtout paître en lui faisant observer, expériences désormais suffisamment nombreuses à l’appui, que les fonds de pension DC font et les salariés exploités et les retraités miséreux tout simplement parce que les très nombreux intermédiaires de la division du travail financier se payent sur la bête en prélevant d’effarantes commissions. S’ils allaient y voir de plus près, les pauvres pensionnés britanniques en auraient les yeux qui dégringolent des orbites à découvrir les proportions phénoménales dans lesquelles se sucrent les principaux gestionnaires de leurs fonds, le pompon revenant à HSBC qui pour 40 années de versements mensuels de 200£, soit un total de 120.000£ (96.000£ plus les avantages fiscaux) se sert sans mollir une commission de… 99.900£, soit un modeste 80%. » (Frédéric Lordon, Le point de fusion des retraites, 23/10/10)

Attention, au moins 10 pages.




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