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Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Retraite : emploi des seniors VS emploi des jeunes


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 28 octobre 2010 12:48

« C’est tellement évident qu’un »vieux" qui reste à son poste empêche un jeune de le prendre et que la solution définitive au problème du chômage est le partage du temps de travail !« 

Faux. La question n’est pas là.

En réalité, ce baratin de la »gauche« sur les »vieux« et les »jeunes« appelle ouvertement à la »chasse aux vieux« à des âges inférieurs à l’âge de la retraite. Il a pour objectif d’occulter la responsabilité historique de la »gauche« dans la situation actuelle, avec les délocalisations que le gouvernement Jospin a soutenues, le dumping social européen et planétaire organisé avec les accords européens que le gouvernement de »gauche plurielle" a entérinés en 1997-2002...

Par exemple, les accords du Conseil Européen de Barcelone de mars 2002 que Sarkozy, Woerth et consorts ne font qu’appliquer en matière de retraites et de casse du Code du Travail.

Voir, par exemple, nos articles :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/23/pour-les-francais-une-retraite-europeenne.html

Pour les Français, une « retraite européenne »


Le 23 octobre, un article de La Dépêche intitulé « Météo et Politique » souligne que l’affaire des retraites « laissera des traces » car les organisations syndicales « n’auront quasiment rien arraché au gouvernement ». Mais les directions syndicales ont-elles posé une seule fois devant l’opinion publique les véritables problèmes de fond que soulève le projet d’Eric Woerth ? Notamment, celui du rôle de l’Union Européenne. Le Monde évoque « une sorte de guérilla sociale, durable et pacifique ». Mais avec quelles analyses, et quels objectifs ? Le site du Sénat diffuse la « petite loi » sur les retraites approuvée la veille. Par rapport au texte transmis par l’Assemblée Nationale, celui du Sénat modifie notamment des paragraphes concernant les attributions et objectifs du nouveau «  Comité de pilotage des régimes de retraite ». Parmi les mentions rectifiées à propos des missions de ce Comité, se trouve la formulation  : « suivre notamment les conditions dans lesquelles s’effectuent (...) la progression du taux d’emploi des personnes de plus de cinquante-cinq ans pour atteindre en 2018 la moyenne des États membres de l’Union européenne » (article 1er du texte de l’Assemblée Nationale). La référence à l’Union Européenne disparaît dans le nouveau texte. Même supprimée, cette rédaction initiale met bien en évidence l’alignement sur la politique de l’Union Européenne que comporte l’actuelle «  réforme » des retraites. Ce n’est d’ailleurs pas fini : le même article 1er prévoit notamment que « lorsque le comité considère qu’il existe un risque sérieux que la pérennité financière du système de retraite ne soit pas assurée, il propose au Gouvernement et au Parlement les mesures de redressement qu’il estime nécessaires ». Un chantage budgétaire permanent, dans le cadre de l’application des accords du Conseil Européen de Barcelone.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/23/pour-les-francais-une-retraite-europeenne.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/20/retrait es-vieux-et-emploi-des-jeunes.html

Retraites, « vieux » et emploi des « jeunes »

Le 20 octobre, Le Télégramme intitule : « Retraites. Hortefeux ne laissera « pas les voyous impunis » » un article qui, outre des déblocages de dépôts de carburants, fait état de l’annonce par le ministère de l’Intérieur de l’arrestation de «  1.423 casseurs » en une semaine. La veille, devant la poursuite des mobilisations et des grèves, Le Figaro écrivait : « Retraites : Sarkozy et Fillon sonnent la charge », à propos des « mesures contre les blocages » annoncées par Nicolas Sarkozy. Sur ces prétendues « arrestations de casseurs » claironnées par Brice Hortefeux, Chrétienté Info soulevait à juste titre la question : « Mais un casseur, c’est quoi ? ». Quant aux dépôts de carburants, Euronews écrit le 20 octobre : « En France, la police débloque des dépôts de carburant pendant que les manifestants en occupent d’autres ». Le Conseil des Ministres confirme à son tour le refus de compromis de la part du gouvernement, et souligne entre autres les « instructions très fermes [du ministre de l’intérieur] à la police et à la gendarmerie pour exploiter toutes les informations disponibles, notamment en matière de vidéoprotection, afin de procéder à de nouvelles interpellations ». Sur le site de l’Elysée, une déclaration de Nicolas Sarkozy s’en prend aux «  désordres qui cherchent à créer la paralysie du pays ». L’Express du 20 octobre évoque aussi les blocages d’aéroports. Une situation à bien d’égards sans précédent depuis longtemps en France. Mais si la puissance du mouvement est évidente, les prises de position des partis dits « de l’opposition  » restent d’une grande ambiguïté sur le fond, alors que le rapport Attali, élaboré par une commission à composition « transversale », préconise la poursuite et l’amplification de la casse sociale et institutionnelle. Un lieu commun particulièrement suspect dans les déclarations des partis de « gauche » et des directions syndicales est celui consistant à opposer de manière récurrente l’activité professionnelle des « vieux » à l’emploi des «  jeunes ». On fabrique ainsi des oppositions catégorielles dont les conséquences dépassent de loin la question des retraites, tout en passant sous silence le rôle du système en place (exportations de capitaux, délocalisations industrielles, dumping social européen et planétaire...). Dans un établissement comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), le silence persistant des syndicats de la recherche devant les « suivis post-évaluation » des chercheurs par des services « des ressources humaines » témoigne d’une complicité évidente avec les pratiques susceptibles de « faire dégager » les chercheurs ayant dépassé un certain âge. A présent, des mesures analogues semblent viser d’autres personnels du CNRS. Une politique que l’ancien ministre de « gauche » Christian Sautter, bras droit de Bertrand Delanoë, a explicitement défendue s’en prenant à des « chercheurs (fonctionnaires) ayant passé leur zénith ». Pas seulement pour le CNRS... Mais à quel moment les politiques et leurs « experts » et conseillers passent-ils leur « zénith » ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/20/retrait es-vieux-et-emploi-des-jeunes.html ]


Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


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