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Commentaire de sisyphe

sur « La Grande Régression » (Jacques Généreux) : Décryptage (2ème partie)


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sisyphe sisyphe 9 novembre 2010 10:21

Article intéressant, de même que l’oeuvre (et la réponse) de Monsieur Généreux, dont l’analyse est tout à fait pertinente.. 


Je n’ai pas lu les ouvrages de Monsieur Généreux ; pourtant, devant la difficulté de proposer des solutions, il me semble qu’il en existe, et que la première d’entre elles, est, évidemment, un changement des règles du jeu du néolibéralisme, par le biais d’une réforme monétaire  ;(ici celle préconisée par Maurice Allais, récemment disparu) qui redonne le pouvoir de création monétaire aux états (par l’intermédiaire de banques centrales contrôlées), et le supprime au secteur privé. 

Chacun sait que qui détient l’argent, détient le pouvoir ; aussi, tant que cette réforme monétaire ne sera pas entreprise, le pouvoir restera aux mains de ceux qui ont délité tout lien social et érigé l’individualisme consommateur et la division en mode de fonctionnement. 

Redonner le pouvoir aux états, par le biais de la création monétaire (et donc l’évitement de la dette, qui les enchaîne aux usuriers privés), c’est refonder le processus démocratique, que le capitalisme néolibéral démantèle par le biais de la mondialisation, c’est restaurer la souveraineté des états et des citoyens, c’est réinstaurer les liens sociaux, supprimer la loi implicite du chacun-pour-soi, et de la compétition entre individus, au bénéfice d’un projet commun, nécessitant la solidarité, et le soutien réciproque. 

Le capitalisme n’est ni moral, ni immoral ; c’est une machine a-morale, dont le seul but est la création indéfinie de richesses ; le problème, c’est que, sous la forme qu’il a pris depuis maintenant une quarantaine d’années (abandon de l’étalon or, puis accords de la Jamaique en 1976), il est devenu un système de production d’inégalités, d’exploitation de le très grande majorité au profit d’une minorité, un jeu (comme dit plus haut) à somme nulle, où ceux qui gagnent ne peuvent le faire qu’au détriment de ceux qui perdent. 

Il s’agit donc d’en changer le fonctionnement, en changeant les règles du jeu, en supprimant au privé (banques, organismes financiers, assurances, bourses) leur mainmise absolue sur l’argent, en le restituant aux états démocratiques, en fonction de leurs besoins, et en mettant l’ensemble du secteur privé sous dépendance : impossibilité de création monétaire, prêts avec intérêts, fin des paradis fiscaux, taxes sur les fruits de la spéculation, mise hors spéculation des produits de première nécessité, etc.... 

Reprendre les rènes du système, au profit des citoyens, par l’intermédiaire de la maîtrise de création de l’argent. 

Je suis extrêmement étonné que pratiquement aucun parti ne revendique cette mesure fondamentale, fondatrice d’un nouvel équilibre, quand elle apparaît la plus évidente. 

Je ne sais pas si le parti de la Nouvelle Gauche propose cette mesure ; toujours est-il qu’il faut, plus que jamais, constamment, incessamment, l’avancer, la porter à la connaissance du plus grand nombre, pour nourrir l’espoir que les citoyens arrivent à l’imposer à un système où les maîtres du jeu, devenus fous de leur propre puissance, jouent l’avenir des hommes à la roulette de leur avidité sans borne... 

REFORME MONETAIRE  ; donc ; (ici celle proposée par Bunzl et Robertson) avant tout autre chose, et en urgente priorité. 

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