@ Chère Véronique,
Merci de ce portrait de Claude Allègre.
Ses faiblesses ne doivent pas faire oublier, en effet, ses qualités de scientifique.
J’ai apprécié son irruption dans le débat sur le climat qui a remis « le doute méthodique » en honneur, tout comme l’a fait excellemment Vincent Courtillot.
Quand je parle de faiblesses, je pense à ses engagements politiques qui tendent à faire oublier l’homme de science.
Parlons donc de l’homme de science :
1) En devenant Président du BRGM en 1992, Allègre hérite de fonctions économiques du fait de l’existence de mines gérées par ce bureau.
En 1994, bien que ses pouvoirs soient limités, il laisse échoir, avec son directeur général, Jean-Pierre Hugon, le droit de préemption de la France sur les 24,7% d’actifs possédés par le BRGM dans la mine de Yanacocha au Pérou (les plus grandes réserves d’or d’Amérique du Sud). Une polémique est née en parallèle à ces pertes, révélant que Allègre se serait servi de ses fonctions économiques notamment pour se faire payer par le BRGM un train de vie élevé9. Sa piètre défense dans ce dossier lui aurait valu de perdre sa fonction en 1997.
3) le 21 février 1999, dans l’émission Public de TF1 : « Vous prenez un élève, vous lui demandez une chose simple en physique : vous prenez une boule de pétanque et une balle de tennis, vous les lâchez, laquelle arrive la première ? L’élève, il va vous dire la boule de pétanque. Eh bien non, elles arrivent ensemble, et c’est un problème fondamental, on a mis 2000 ans pour le comprendre. Ça, c’est des bases, tout le monde doit savoir ça. ». Suivent une série d’articles du Canard enchaîné reprochant à Claude Allègre de confondre « chute dans le vide » et « chute dans l’air »