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Commentaire de ZEN

sur Le mariage et la fidélité conjugale : conséquences directes de la transmission du patrimoine


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ZEN ZEN 8 décembre 2010 11:54

Intéressant de savoir que le mot mariage dérive de mâle

"Sous la République (509-31 av. J.-C.), le mariage ne connaît pas de changement notable, mais il traverse une crise importante au cours de l’Empire (27 av. J-C à 476 apr. J-C). Seuls les citoyens romains peuvent se marier. Les autres : étrangers, hommes libres ou affranchis ne peuvent légaliser leur union avec une femme de leur classe, et même avec une citoyenne romaine.

Les esclaves ont juste le droit au contudernium ou "camaraderie de tente"... Cette absence de législation pour tous encourage certains à recourir à la méthode de l’enlèvement.

Les laissés pour compte restent sur la base du concubinage forçé, si bien que celui-ci se perpétue dans la Basse Antiquité chrétienne.

Saint Augustin (considéré comme le père de l’église moderne) vit quinze ans avec une concubine dont il a un enfant. Lorsqu’il atteint trente ans, ses parents l’obligent à se marier. Il doit répudier sa concubine de rang inférieur. En attendant que sa fiancée officielle atteigne l’âge nubile, Augustin s’empresse de prendre une autre maîtresse".

Au concile de Tolède en 400, l’Eglise affirme : "Celui qui n’a pas de femme, mais qui tient une concubine pour femme peut communier à condition qu’il se contente d’une seule femme, épouse ou concubine".

Charlemagne, empereur d’Occident en 800, a quatre épouses officielles, d’innombrables

maîtresses et cinq concubines. Ces dernières sont reconnues et acceptées.

Dans l’Europe du haut Moyen Age, l’Eglise qui a renforcé son pouvoir se sent plus concernée par cette institution. Un seul Dieu, une seule église, et donc un seul mariage, elle est moins laxiste, condamne l’inceste et interdit les mariages entre consanguins, si fréquents dans les familles aristocratiques, qui ne veulent pas émietter leurs pouvoirs et leurs terres.

En 1059, une encyclique papale en précise l’interdiction par la règle des sept degrés :

Tout homme ayant pris femme dans les limites du septième degré est astreint canoniquement par son évêque à la renvoyer, son refus entraînerait l’excommunication". Si cette sanction peut paraître légère de nos jours, elle était redoutée à l’époque médiévale. Cependant cette juste injonction ne dure guère, et se réduit au système de quatre degrés en 1215 (concile de Latran IV) puis à trois en 1917.

La forme de mariage comme nous l’avons aujourd’hui apparaît seulement en 1564.

Le Moyen Age n’offrait que peu de possibilités d’union maritale aux cadets des grandes familles, l’aîné était logiquement désigné pour porter le titre et conserver les terres, les enfants puînés « choisissaient » entre le métier des armes et la carrière ecclésiastique.

Au XIIe siècle, l’Eglise introduit le consentement réciproque des époux et inclut le mariage dans la liste des sacrements..."


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