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Commentaire de yvesduc

sur L'après Cantona : comment pousse la monnaie ?


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yvesduc 8 décembre 2010 20:57
Votre article a le mérite d’ouvrir le sujet, que je trouve d’ailleurs très difficile d’accès. Jusqu’ici je n’ai trouvé personne qui explique la création monétaire d’un bout à l’autre.

Dans « Mais où va l’argent ? » de Marie-Louise Duboin, par exemple, l’auteure dénonce qu’en ayant supprimé le droit de l’État de battre monnaie, on « [condamne...] les contribuables à verser une rente considérable au privé. » (p. 142). Mais le livre n’établit pas que les sommes remboursées vont au privé ! En fait, il n’en parle même pas ! Car les banques de détail empruntent elles-mêmes à la banque centrale, si j’ai bien compris (« refinancement »), et se paient sur la différence des taux, mais que fait la banque centrale des capitaux et des intérêts remboursés ? Les détruit-elle ? Je veux bien que tout soit possible dans ce capitalisme débridé et décomplexé mais j’ai quand même du mal à imaginer un banquier central accumulant tout cet argent, ou même seulement les intérêts. Ça représente des sommes énormes.

Le caractère a-démocratique de la banque centrale et de sa politique des taux ne fait en revanche aucun doute.

Autre exemple, dans « La dette publique, une affaire rentable » de Holbecq et Derudder, se trouve un graphique montrant la dette française si l’État avait conservé son droit de battre monnaie. En effet, la dette française converge alors vers zéro... Mais les auteurs ne font pas la différence entre l’endettement relevant de la création monétaire et celle relevant des dépenses publiques « classiques » !

Bref, la création monétaire semble être le secret le mieux gardé qui soit.

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