@ Jean-François Chalot
Je découvre seulement votre article ce matin. Je me suis absenté ces derniers jours.
Merci d’avoir compris que, bien qu’il soit inspiré d’un fait divers de 1993 qu’on a tous en mémoire, la prise d’otages dans une école maternelle de Neuilly, mon roman « Cagoule noire et carte blanche » est une fable qui pose le problème de la fiabilité de l’information.
1- « L’illusion de l’iceberg » est assurément une des illusions de l’univers médiatique les plus dangereuses : l’information que les médias divulguent est infiniment moins importante que celle qui reste cachée. Wikileaks ne change rien à cette donnée.
2- Une deuxième leçon de cette fable est la paradoxale incertitude où l’on se trouve aujourd’hui avec des moyens de diffusion et de réception de l’information prodigieux comme jamais l’Humanité n’en a connu. Voici qu’on se trouve souvent devant une indécidabilité : quelle est la représentation de la réalité la plus fidèle ? Il est impossible de trancher !
Mon roman offre ainsi une représentation de la prise d’otages de la maternelle de Neuilly opposée à la représentation officielle donnée par le Pouvoir. Laquelle est la bonne ?
- La version officielle s’accommode de contradictions,
- celle de mon roman les résout.
- Mais le lecteur se retrouve dans l’impossibilité de décider quelle est la version la plus fidèle à la réalité.
- La folie serait de conclure sans preuve ! Les magistrats qui ont osé accuser, se sont retrouvés poursuivis en justice pour diffamation et condamnés : ils n’avaient pas de preuve pour justifier leurs affirmations. C’étaient pourtant des magistrats, pas des perdreaux de l’année !
N’est-ce pas singulier qu’à une époque où l’on dispose des moyens d’information les plus performants, on en vienne à se heurter à l’indécidabilité en matière de fiabilité de l’information ?
Merci, Jean-François Chalot, d’avoir estimé utile de soumettre cette réflexion à vos lecteurs.
Paul Villach