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Commentaire de poetiste

sur Les vieux coûtent trop cher !


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poetiste poetiste 13 janvier 2011 13:06

 

 

Les vieux sont une espèce en voie de disparition, c’est une évidence, mais au fur et à mesure qu’ils disparaissent, de plus jeunes viennent les remplacer, vieux à leur tour.

Il y a des évidences comme ça qu’il ne vaut mieux pas occulter.

Et puis, la prochaine « der des der » qui s’annonce sans crier gare dans les consciences, elles vous éradiquera de la surface de la terre des milliers de jeunes coquins, (comme aurait pu dire Voltaire).

Je suis vieux et j’ai décidé de mourir jeune le plus tard possible, alors, poussez pas trop derrière, les immortels ! On est éternel quand on a vingt ans mais on l’est de moins en moins.

Mourir est un manque de savoir-vivre comme disait Pierre Dac, alors, les vieux, laissez-les vivre. (Je prêche pour ma paroisse).

Je coûte cher avec ma mini retraite mais je vous ai coûté encore plus cher, quand dans les années 60, je vous concoctais des machines à commande numériques qui allaient remplacer votre travail et permettre des délocalisations de cet outil de travail.

Maintenant, dans un monde d’esclaves salariés, la demande a dépassé l’offre et l’on a créé des anpe et pôles emplois pour passer le temps, des stages pour occuper.

Le travail n’appartient plus au travailleur, il est devenu une mendicité. L’employé fonctionne où on le pose et vogue la galère pour entrer dans le rang, se bousculer dans le métro ou le RER.

Cherche à qui ce manque de « participation » de l’employé profite ! Chacun dans son coin à subir et se lamenter. Les syndicats sont restés dans le contexte des années 60 ; ils sont restés corporatistes et ne se sont pas immiscés dans la gestion des entreprises pour contrer l’expropriation de leur outil de travail. Pas vu le vent de la mondialisation venir ?

Jeunes ouvriers et employés, si vous voulez vraiment avoir une retraite, sortez de l’atomisation, de la division que l’on vous a imposée pour mieux régner. Réinventez vos défenses, ne regardez plus la télé ! Réinventez le monde !

C’est là le conseil d’un vieux né avant guerre, un temps de « guère », je vous le dis.

Ne « m’euthanasiez » pas de suite, j’ai encore des choses à vous dire et c’est peut-être là que je peux me rendre utile, plus opérationnel pour l’avenir.

Il ne faut pas prendre la vie d’aujourd’hui au sérieux, on n’en sortira pas vivant.

Dans ce monde sans partage, vos retraites sont aux îles Caïman ou aux Bahamas, peut-être bien à Londres ou au Luxembourg que sais-je ? Mais il y a de quoi les payer si on se met tous ensemble pour obliger les nantis à partager, dans un esprit de générosité et de justice.

Imaginons que des valeurs humaines puissent venir se substituer aux valeurs boursières qui sévissent aujourd’hui, quel pied ce serait pour votre avenir !

Le mien, il est largement derrière et je vous passe le relais, avec une recette : oser l’utopie, y croire, on ne change pas les choses sans ça.

Il existe des solutions alternatives pour un retour à l’évidence : être sur terre pour bien vivre. Un gus qui était né il y a deux mille ans, qui dérangeait déjà le monde marchand, aimait à dire : va ! Ta foi t’a sauvé ! Elle n’est pas si mauvaise que ça la légende fondatrice de notre civilisation.

Et si la France arrêtait de se la jouer consommatrice, électoraliste, on ne la verrait peut être pas s’enfoncer dans un régime bonapartiste qui crée des lois de plus en plus liberticides comme la loi loppsi 2, votée discrètement ces jours derniers.

Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, dit-on. Mais alors : les deux ensemble, ya peut-être moyen ?

Je voulais vous dire que les vieux sont utiles, qu’il ne faut pas les abattre avant de les avoir entendus et je ne vous ai pas tout dit.

 

 

 

 

 


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