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Commentaire de perlseb

sur Variations sur l'assistanat sexuel


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perlseb 18 janvier 2011 22:36

Si justement, il y a une échelle des souffrances. Ne pas le reconnaitre, c’est ne jamais avoir souffert. Laisser mourrir de froid des gens qui pourraient avoir une vie normale et chercher à s’occuper de la sexualité d’handicapés qui n’auront jamais une vie normale quoiqu’on fasse, c’est parfaitement incohérent.

Mais la mode est à l’apitoiement hypocrite. La société crée de toutes pièces des conditions abominables et parfaitement injustes pour certains : là on ferme les yeux, car on est soi-même en partie responsable par son égoïsme et sa lâcheté. Mais pour se disculper de son égoïsme ravageur, on va chercher à aider des handicapés ou des gens qui possèdent une maladie extrêmement rare et très grave, ça donne l’impression d’être un peu humain alors que dans le fond, on n’est qu’un salaud.

C’est un peu le riche qui sous-paye tous ses employés et qui donne la piécette à l’indigent : quel beau geste, quel grand cœur !

Nous sommes bien dans un monde de brutes épaisses, incapables de se remettre en question dans leur vie dévastatrice de tous les jours. Effectivement, quand on est une brute épaisse, il faut impérativement des gestes concrets pour se dire que l’on est humain.

Par exemple, les gens moches qui n’intéressent personne, ça c’est rigolo : ça donne même de l’assurance à ceux qui se croient subitement beaux. Pour les gens moches, on ne fera jamais rien, car ils n’inspirent pas pitié, donc ce n’est pas un bel acte de s’occuper d’eux. On ne peut pas bâtir une société sur la pitié, il faudrait la bâtir sur le respect, mais cette notion est totalement désuète aujourd’hui. Au contraire, l’arnaque et l’entourloupe sont les reines du commerce et du profit.

Quelque part, créer des métiers d’assistants sexuels (mots pudiques pour cacher le mot prostitution), c’est ne pas avoir de respect pour ces personnes qui auraient sûrement préférer faire autre chose si elles avaient eu un vrai choix. Où comment l’esclavage un peu plus fort de certains apparaît comme un progrès de société.

D’ailleurs les call girls risquent d’être concurrencer par ces assistants sexuels. On cherche peut-être à casser le marché et généraliser la prostitution à bas coût. Quant à l’amour et l’affection, ils ne peuvent pas s’acheter, donc les call girls font amplement l’affaire.


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