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Commentaire de Nometon

sur AgoraVox a rencontré Julian Assange de Wikileaks


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Nometon Nometon 7 février 2011 15:12

@ Littlewalter

Parce qu’il est « douteux, dangereux et malsain » d’en savoir un peu plus sur ce dont parlent les diplomates et nos gouvernements dans leurs salons feutrés ?

La diplomatie et ses émissaires existaient bien avant que n’existent des régimes démocratiques. Les diplomates servaient les rois et les puissants, excellant dans l’art de négocier des accords qui satisfassent beaucoup leurs intérêts et, un peu, parfois, les intérêts des populations. Bien des mauvaises habitudes ont été prises alors et persistent, aujourd’hui encore, derrière cette culture séculaire de conseillers du Prince.

Il est grand temps que la diplomatie se mette à l’heure d’une démocratie ambitieuse, cette diplomatie de palais qui n’a absolument pas su prévoir la révolution tunisienne et la révolte égyptienne, et qui se satisfait si bien de couvrir les intérêts des grands groupes multinationaux. Il y a de grands hommes parmi les diplomates, mais il n’est tout simplement plus acceptable que d’autres, beaucoup moins admirables, conduisent la politique extérieure de nos pays sans en rendre de compte, hormis à nos gouvernements, lesquels ne rendent plus compte eux-mêmes de leurs décisions. Faut-il rappeler que les peuples européens étaient très majoritairement contre la guerre en Irak et que plusieurs gouvernements soit disant démocratiques (le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie..) se sont engagés dans cette guerre par décision de ces gouvernements ?

Ce qui est « douteux, dangereux et malsain », c’est la peur, la vôtre selon toute évidence, d’affronter un monde complexe, aux intrications multiples, un monde dur où la démocratie est bafouée régulièrement par des officines, des carriéristes politiques et des conseils d’administration.

Le discours du secret est empreint de ce paternalisme puant, qui désigne les peuples comme de grands enfants incapables de comprendre les visées du monde, incapable de faire des choix de gouvernement, incapables, en clair, de s’administrer. Et auquel il vaut mieux cacher les décisions les plus sensibles. Ce discours est une négation pure et simple de la responsabilité citoyenne d’un individu et tout homme humaniste, tout homme progressiste, qu’il soit de philosophie socialiste, libérale ou anarchiste, devrait le fustiger pour ce qu’il est : le discours de l’obscurantisme.

Bravo à Julian Assange, à Wikileaks. Honte aux hommes qui veulent détruire ou salir son combat.


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