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Commentaire de JL

sur Mélenchon : “le Yvette Horner de la politique”


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Francis, agnotologue JL 15 février 2011 11:11

« moment » ? Cocasse !

 smiley

Apparemment, cocasse, vous n’avez pas compris ce que j’ai écrit. Par exemple, De Gaulle parlait-il de luttes des classes ? Mitterrand parlait-il d’oligarchie ?


« Les mots Impérialiste, classe possédante, Oligarchie, … n’existent pas en novlangue ». Si ces mots n’existent pas dans les discours dominants, en revanche ils font partie du vocabulaire des opposants : C’est probablement ce que Nicolas Sarkozy désigne par la Pensée unique. Pensée unique, comme libéralisme et d’autres mots sont des places fortes que chacun des deux camps tente de prendre et garder. « Cet anticonformisme d’apparat (ici La PU désignée par Sarkozy) revient à retourner le célèbre constat formulé en 1847 par Marx et Engels, et d’affirmer : les idées dominantes d’une époque [en l’occurrence la nôtre] sont les idées des dominés. » … « Pour Marx et Engels, l’ « idéologie dominante » désigne bien autre chose : « les pensées de la classe dominante [l’ « idéologie dominante »] sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle »



« La langue politiquement correcte contribue à l’édification d’un vaste discours anonyme qui discipline la pensée de tous, tout en faisant taire la singularité de chacun… Le pouvoir symbolique, c’est d’abord le pouvoir d’amener les dominés à prévoir et à décrire les choses comme ceux qui opposent des positions dominantes ont intérêt à ce qu’ils les voient et les décrivent. En d’autres termes : celui qui impose à l’autre son vocabulaire, lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain à livrer un combat inégal…. Selon Philip K. Dick, l’instrument de base de la manipulation de la réalité est la manipulation des mots. Certains termes sont dépréciés ou sont connotés négativement : tout ce qui gravite autour du peuple par exemple, à un point tel que l’on serait tenté de croire que le changement de conjoncture politique et intellectuelle invite à voir dans le peuple le principal problème à résoudre et non plus une cause à défendre. Le recours à l’adjectif populiste permet de stigmatiser toute référence au peuple, un adjectif qui a par ailleurs perdu toute signification à cause de sa sursaturation médiatique... La novlangue, ce jargon des propriétaires officiels de la parole se compose de généralisations et d’expressions toutes faites et entraîne un appauvrissement sémantique qui lui-même induit un conformisme idéologique. » (Les mots détournés, outil de propagande )


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