A propos des attentats anti-copte dAlexandrie, New Orient News presente une perspective interessante...
L’odieux attentat qui a visé une église copte à Alexandrie, en Egypte
(21 morts, 95 blessés), a focalisé toute l’attention en cette première
semaine de l’année 2011. Une série d’indices et de données laisse penser
que ce massacre commis contre de paisibles fidèles n’est pas un acte
isolé mais un épisode dans un processus :
1.
L’Eglise copte égyptienne s’est caractérisée par une position
pro-arabe, anticolonialiste, et s’est vigoureusement élevée contre les
accords israélo-égyptiens de Camp David. Son chef spirituel, le pape
Chénouda III, est un symbole de l’unité nationale et de la lutte contre
la normalisation avec Israël, ce qui l’a placé dans le collimateur du
régime égyptien qui n’a pas hésité à l’exiler pendant de longues années
dans un couvent en plein désert à l’époque de l’ancien président Anouar
Sadat. Sa situation ne s’est que relativement améliorée sous la
présidence de Hosni Moubarak.
2.
Les preuves sur les ingérences états-uniennes en Egypte, depuis les
années 70 du siècle dernier, pour alimenter l’extrémisme musulman, ne
sont plus un secret. C’est dans les universités égyptiennes que la CIA
et d’autres agences de renseignement ont recruté de jeunes militants
islamistes révoltés pour les envoyer en Afghanistan combattre les
troupes soviétiques. On se souvient des « Bureaux des
moujahidines », ces officines installées en collaboration avec les
gouvernements d’Egypte, de Jordanie, d’Arabie saoudite et du Pakistan,
pour accomplir un travail de mobilisation et de recrutement. Ces
« combattants de la liberté » ont ensuite constitué le noyau
dur d’al-Qaïda et des talibans. Le ralliement d’Ayman al-Zawahiri à
Oussama Ben Laden a donné un poids décisif aux Egyptiens dans cette
nouvelle structure.
3.
Ces dernières années, les Etats-Unis ont commencé à mettre en
application un plan de partage de certains pays africains sur des bases
religieuses en alimentant les conflits entre chrétiens et musulmans
(Soudan, Nigéria, Côte d’Ivoire…). Cela explique le soutien accordé par
Washington aux sécessionnistes du Sud-Soudan, dans le but inavoué de
contrôler les immenses ressources pétrolières et gazières et les
réserves d’uranium de cette région. Dans le cas de l’Egypte, les
documents du Congrès US et les rapports des centres de recherche
révèlent le soutien apporté par Washington à des groupes coptes
extrémistes, dans le cadre d’une loi votée il y a près de trois ans.
4.
La réaction immédiate de nombreux experts égyptiens a été de voir
l’empreinte d’Israël dans l’attentat d’Alexandrie dans le but de
provoquer un désordre et d’empêcher les autorités égyptiennes de
poursuivre leur enquête contre les activités du Mossad dans le pays,
dont le but est de redorer le blason du régime pour faire oublier son
rôle dans le blocus contre Gaza. Les Israéliens avaient ouvertement
exprimé leur mécontentement après l’annonce de l’arrestation d’un
Egyptien accusé de collaboration avec le Mossad pour qui il recrutait
des agents non seulement en Egypte mais aussi en Syrie et au Liban.
5.
Il est impossible de ne pas faire le lien entre l’attentat d’Alexandrie
et les menaces proférées, en novembre 2010, contre les chrétiens
d’Orient en général et les coptes d’Egypte en particulier, par le groupe
d’al-Qaïda qui a fait exploser l’église de Bagdad. On ne peut que voir
des empreintes israélo-américaines dans ces affaires, surtout que la
mouvance d’al-Qaïda en Irak est infiltrée par les Etats-uniens et les
services de renseignement de pays arabes pro-US, comme la Jordanie,
l’Arabie saoudite et l’Egypte. La campagne contre les chrétiens d’Irak
visant à les pousser à l’exode s’est accompagnée par l’arrivée de
plusieurs milliers d’Israéliens en Irak sous couvert de sociétés
occidentales de construction et d’investissement.
6.
Le régime égyptien assume la plus grande responsabilité dans l’attentat
d’Alexandrie, ainsi que les forces vives de la société égyptiennes. La
réaction dans la rue a empêché l’exploitation de ce massacre dans des
conflits communautaires que les groupes extrémistes suspects, islamistes
et coptes, ont tenté d’exacerber.
Source New Orient News (Liban)
Par ailleurs faut il rappeler que les derniers attentats contre les Chrétiens d’Orient seraient des opérations menées sous fausse bannière ?
Il
faut savoir que les attentats surviennent comme par hasard après que
les évêques orientaux ont remis en cause le mythe de la « terre promise »,
lors du synode des Eglises d’orient qui s’est tenu du 14 au 24 octobre
2010 au Vatican. Ces évêques y ont affirmé qu’il "n’est pas
permis de recourir à des positions bilbiques et théologiques pour en
faire un instrument pour justifier les injustices et l’expatriation des
Palestiniens. Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de terre
promise au peuple juif car cette promesse a été abolie par la présence
du Christ ". Cette déclaration de l’Eglise d’orient n’a pas plu
du tout à l’entité sioniste et le centre simon wiesenthal a même accusé
les prêtes orientaux « d’antisémitisme ». La suite, tout le monde la
connaît, deux attentats tragiques endeuillent les chrétiens d’orient.
(d’apres Baska, que je remercie pour cet eclairage informatif)