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Commentaire de Ronny

sur 80% des parents Français battent leurs enfants


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Ronny Ronny 29 avril 2011 10:24

@ auteur

Je suis entièrement d’accord avec les propos que vous tenez dans votre article.

Parents de deux enfants, j’avoue sans honte aucune que j’ai eu recours en quelques occasions à des « chatiments corporels ». Mais pas la fessée, pas le fouet ou les coups de ceinture et pas la grosse beigne ! Non la simple et bonne petite claque, pas bien forte, donnée le plus souvent sur la main et parfois, pour vexer davantage, sur le visage. Cette petite claque est pratiquement toujours venue à des moments où les interdictions données oralement, à plusieurs reprises, n’ont pas été respectées. Et effectivement je me suis trouvé dans ces cas en présence d’un enfant, voir d’un préadolescent, dont l’objectif était de tester la résistance et la volonté de ses parents en désobéissant aux instructions reçues, et pire que cela, en refusant l’écoute et le dialogue.

La démarche est quelque part similaire à celle qui régit la vie en société. En effet, lorsque nous transgressons des règlements ou des lois, nous recevons en général à un rappel au règlement, dont la nature somme toute dépend du degré d’écoute que nous luis accordons. La volonté manifeste de ne pas écouter, de ne pas obéir, qui ne vise certes pas à tester la résistance de l’Etat, mais plutôt à faire ce que je veux quand je veux, se traduis par des sanctions plus fortes, éventuellement vexantes, et possiblement physiquement très contraignantes (exemple d’emprisonnement). La petite claque reçue par nos gamins, de temps en temps, a donc une visée pédagogique, qui signifie « si tu refuses le dialogue, si tu n’écoutes pas, si tu n’en fais qu’à-ta tête et ne respectes pas l’autorité, tu seras puni »...

Vu le nombre de mauvais comportements de gamins, de pré-ados, d’ados que les enseignants constatent tous les jours dans les classes d’établissements scolaires, que nous pouvons voir lorsque nous faisons nos courses au supermarché, ou tous les jours par exemple au volant, j’ai la faiblesse de penser qu’un certain nombre de baffes se sont perdus, qui auraient pourtant constitué des investissements rentables sur le long terme !

Le but n’est pas d’ériger la claque où la fessée en mode d’éducation, de conserver cette possibilité dans les cas où le discours formateur, la tentative de persuasion, se heurteront à la volonté de l’enfant de tester ses parents. Je pense même que le non recours - qui bien sûr doit être rare - à cette petite claque pourrait renforcer les gamins dans ses convictions que sa volonté serait plus forte que ses parents, ce qui me semble, personnellement, à terme extrêmement déstabilisant et anxiogène pour l’enfant.

Enfin, le but n’est pas, non plus, de faire mal physiquement à un enfant. Car si tel était le cas, il s’agirait à mon sens une perversion, d’un mauvais traitement, qui justifierait une levée de boucliers.


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