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Commentaire de Albator

sur Souveraineté monétaire ou vraie dictature bancaire


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Albator 19 juin 2011 18:51

Bonjour,

L’euro est une erreur historique comme la construction iconoclaste de l’Europe, et son élargissement sans fin, d’économies disparates.

Née d’une bonne idée, rapprocher 6 pays, on en est arrivé aujourd’hui à 26 pays contre la volonté populaire mais grâce à une volonté politique, pilotée par les grands banquiers qui sont les réels gouvernants. L’euro est un boulet, un fardeau qui empêche notre compétitivité et qui est largement surévalué par rapport au dollar.

Seuls les grands groupes industriels en ont profité pour délocaliser à moindre coût vers des pays où le coût de la main d’oeuvre est bien faible, détruisant des milliers d’emplois.

Dans le même temps, les importations de ces mêmes pays ont cru de manière exponentielle car libellées en majeure partie en US$ bien plus avantageux. Nous avons donc détruit des pans entiers de notre économie.

Nous avons laissé faire les banques, nous avons abandonné notre droit régalien de battre monnaie ce qui nous permettait de financer nos investissements à moindre coûts alors qu’aujourd’hui il nous faut emprunter à des établissements financiers, à des taux parfois prohibitifs, liés à des agences de notation qui font la pluie et le beau temps. L’inflation, qui soit-disant, devait être maitrisée, n’a jamais été aussi forte depuis 10 ans. Les grands groupes de distribution y ont tout de suite vu l’occasion d’augmenter leurs prix et donc leurs marges car qui se soucie aujourd’hui de payer 0.10 centime d’euro de plus le même produit d’une semaine sur l’autre.

Ces grands groupes de distribution qui ont par ailleurs ruiné des milliers d’agriculteurs et qui continuent sous le regard complaisant de nos gouvernements.
Mais tout ceci est normal si on se replace dans le cadre d’une économie mondiale dont la seul règle est le profit à tout prix pour quelques milliers de milliardaires, qui eux se sont enrichi au détriment d’une grande majorité de la population.

Sans l’euro et surtout la loi scélérate du 3 janvier 1973, notre dette serait égale à 0 aujourd’hui, alors qu’elle ne fait que croître car nous remboursons d’abord aux banques privées les intérêts de notre dette et non le capital et, c’est le comble, que nous empruntons à ces mêmes banques pour rembourser ces intérêts et financer notre déficit. C’est le serpent qui se mord la queue.

La sortie de l’euro est donc inéluctable sauf si nous alignons notre taux directeur sur celui des Etats-Unis et notre parité euro sur celle de l’US$. Ce serait la fin de la spéculation et des aller et retours des traders.

Le budget de l’état est aussi une construction hérétique car confondant des dépenses d’investissements amortissables et des dépenses de fonctionnement.

Nos politiques n’ont hélas aucune notion économique et préfèrent s’en remettre aux conseils des lobbies financiers qui bien sûr n’ont aucun intérêt à voir ce système fort lucratif s’arrêter.

Il faut aussi revoir tout notre système de taxation douanières des importations (pour la plupart nos produits importés sont taxés autour de 5% quand les mêmes pays nous appliquent 25 ? 30 ou 50% !). La réciprocité des taux doit devenir une règle. Idem pour le coût des visas touristiques ou business. Quand un pays demande 100 euro pour un visa, nous demandons 20 euro !!!

Que se passera t-il si l’on sort de l’euro demain ? Et bien, au niveau de la consommation intérieure cela ne changera rien, sauf probablement une baisse des prix des produits de consommations courantes « made in France » quand les consommateurs se rendront compte qu’avant 2000 la baguette valait un franc et qu’aujourd’hui, elle en vaut 6 fois plus et ce n’est qu’un exemple. La grande distribution (et le commerce en générale) ne sera probablement pas contente.

Les produits importés coûteront plus chers, mais rapporteront plus à l’état et inciterons nos industriels à relocaliser leur production en France ou en Europe de l’Ouest, mouvement qui a déjà commencer car le les coûts en Chine augmentent fortement ainsi que les coûts de transports. Et puis, on achète pas une TV écran plat tous les jours, mais des produits de première nécessité, oui.

Dernier point, l’espace Schengen est une vaste fumisterie et une vraie passoire. Nous devons revenir à nos frontières nationales.

Il faut aussi favoriser l’achat made in France comme le font de nombreux pays de part le monde. Aujourd’hui la mondialisation, c’est pour nous, par pour les autres qui voient d’abord leurs intérêts nationaux.

Et la Banque de France (j’ignore aujourd’hui à quoi elle peut servir aujourd’hui et pourquoi elle existe toujours) devra être de nouveau à même de financer nos besoins de financement à taux 0 et non plus les banques privées qui ruinent toutes nos économies.

 

Cdlt.


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