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Commentaire de Walden

sur L'utilitarisme : un bébé rieur dans un bain de scientisme


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Walden Walden 30 juin 2011 13:54

Ce texte montre aussi en filigrane la relativité de la notion de bonheur, qui sous-tend la prétendue « morale » utilitariste. Or comment fonder une morale objective sur une notion tellement subjective ?

La morale est censée s’appliquer à tous, mais on ne saurait définir le bonheur de manière universelle. Ainsi contre l’intention prétendument utilitaire de cette morale, la détermination même de son principe apparaît donc viciée à la base : car le bonheur des uns n’est pas forcément celui des autres, et l’on prétend parfois au bien-être d’autrui pour assurer le sien propre.

Ce qui rejoint votre questionnement : « Quelle conception de la justice peut-on avoir dans un monde aussi cruel que celui dans lequel nous sommes jetés ? »
Sans doute faut-il, autant que possible, que la justice s’attache à des critères objectifs - elle ne devrait jamais se départir de l’ambition de justesse.

Prétendre à la poursuite du bonheur semble une vaine quête qui voue toute morale à sa perte. Précisément parce que la raison d’être de la morale est pragmatique - s’agissant de juger des moeurs communes - elle n’est pas censée se fourvoyer dans la poursuite d’idéaux fumeux qui dépassent son champ de compétence.

Dans cet ordre d’idée, pour demeurer crédible, une morale politique ne devrait pas se soucier de la quête du bonheur (ni individuel ni universel), mais me semble-t-il de façon bien plus concrète, du respect du bien public.


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