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Commentaire de thomthom

sur Comment détruire l'hôpital public !


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thomthom 21 juillet 2011 15:20

Vous dites "Le droit à la santé et à l’accès aux soins de qualité pour tous et toutes sont remis en cause par la politique libérale de Sarkozy qui mène tout droit à la privatisation.« 

Il y a peut être un peu de vrai là dedans, mais personnellement, je crois plutôt que »Le droit à la santé et à l’accès aux soins de qualité pour tous et toutes sont remis en cause par la situation économique dramatique de notre pays (qui est en fait encore pire que ce que chacun de nous peut voir au quotidien).« 

Je n’aime pas (mais alors pas du tout) sarkozy et sa clique, mais il ne faut pas non plus l’accuser de tous les maux, car au delà du dogmatisme de certains (ceux qui ne jurent que par le service public ou ceux qui au contraire ne jurent que par la soit-disant libre concurrence du privé), les difficultés économiques de notre pays sont réelles, et sont loin d’être dues uniquement à l’incompétence ou aux idéaux malsains de notre président : je reste convaincu que, vu la situation actuelle, même le meilleure des économistes et gestionnaires ne saurait au mieux que »limiter la casse« .... et bien que je conçoive qu’on puisse rêver du contraire, la réalité, c’est que les soins médicaux, pour les prodiguer, il faut être capable de les financer !!!!

C’est effectivement peut être la fin d’une certaine idée, bien confortable et humainement formidable, de la médecine : celle du »dépenser sans compter« , celle qui consiste à dire qu’à partir du moment ou un traitement existe, on ne se pose pas la question de savoir si on va en faire bénéficier tel ou tel patient : la réponse étant évidement OUI. J’ai découvert en voyageant que cette vision très confortable de la médecine n’était pas du tout la norme dans le monde. Sortir de cette logique serait effectivement une régression énorme, mais dans un pays dont la richesse régresse chaque année (n’en déplaise à nos pondeurs de statistiques arrangeantes, qui arrivent encore à nous trouver des miettes de croissance ici et là, mais largement virtuelle), on risque bien de ne pas avoir d’autres choix que d’accepter et subir une regression de notre niveau de vie... et donc de l’efficacité de notre médecine.

a moins de trouver la recette miracle qui rendra son dynamisme à notre économie.

En attendant, la meilleure des choses à faire est de chercher à »optimiser« notre système de soins : lancer une »chasse au gaspi« sans merci, rationaliser les parcours de soins, etc... bref, faire tout ce qu’on peut pour faire des économies en commençant par celles qui limiteraient autant que possible la dégradation de la qualité des soins, et en réservant les autres aux temps ou notre nation sera en faillite pour de bon (dans 1 mois, 1 ans, 10 ans...bien malin celui qui sait)

C’est là que ceux qui connaissent les subtilités du »système" peuvent juger de la pertinence des mesures prises (et je veux bien croire que les décisions qui sont prises aujourd’hui ne sont pas forcément les meilleures, que leur impact sur la qualité des soins n’est pas si négligeable que certains ne le prétendent et que d’autres mesures permettraient peut être certaines économies tout en étant moins impactantes sur les résultats)... mais dites-vous bien une chose : les économies, on n’y coupera pas !


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