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Commentaire de Mor Aucon

sur Jusqu'où la crise peut-elle bien nous mener ?


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Mor Aucon Mor Aucon 16 août 2011 03:13

Je comprends très bien votre problème avec la terminologie puisque j’éprouve la même difficulté. Le modèle dont je parlais ( salariat, capital, entrepreneurs et marchands ) est celui que présente Paul Jorion dans Le Capitalisme à l’Agonie. Il permet de mieux représenter les rapports de forces à l’œuvre dans la société mais, par exemple et à mon sens, on ne peut lui superposer une échelle de pouvoir d’achat allant des pauvres aux riches. Si on essaye de le faire sans dogmatisme, on se rend vite compte que certains salariés sont plus riches ( en pouvoir d’achat ) que des entrepreneurs, des marchands et même des capitalistes ( petits rentiers ) et que toute personne appartient, fonctionnellement, à plusieurs catégories à la fois. De plus, le système tel qu’il est, c’est à dire consumériste jusqu’à l’excès afin d’inciter la production, tend a promouvoir la frustration donc la sensation de pauvreté indépendamment des conditions objectives. Remettre tout cela dans sur un plan rationnel demande, à mon avis, une définition des conditions économiques de base dont tout être humain devrait avoir le droit de jouir et donc l’organisation politique et économique, le devoir de lui donner. Ce serait le premier échelon, il faudrait le quantifier et appliquer un multiplicateur pour constituer une échelle.

La chose est assez claire en ce qui concerne les libertés individuelles où l’on ne limite pas les droits des personnes au simple droit à la vie. Par contre sur le terrain économique c’est le néant. Par exemple, le seuil de pauvreté se calcule relativement alors que les besoins de base sont universellement constants. C’est pourquoi je pense qu’il serait temps de commencer à essayer d’énoncer succinctement mais très clairement les principes de base qui définiraient les droits économiques des personnes et les limites de la liberté économique comme une extension de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Un peu dans le genre de ce que Roosevelt essaya avec sa Second Bill of Rights aux USA, mais universelle cette fois. Je pense que l’on sous-estime, en général, le pouvoir d’une déclaration universelle de ce genre pourtant, sur le plan juridique, il est incontestable que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a obligé, et continue à le faire, à beaucoup de gouvernements à limiter les abus de pouvoirs sur les populations qu’ils gouvernent.


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