Je suis française et fière de l’avoir choisi. Je suis aussi
une binationale et fière du mélange de cultures que je porte. Je
suis fille de couturier militaire et fière de ma famille. Je suis
encore une auditrice de l’Institut des Hautes Etudes de Défense
Nationale, dont j’ai suivi l’enseignement en 1996, et fière de
mon intérêt pour les questions de défense. A ceux qui ont eu
l’outrecuidance de me manquer de respect –je pense notamment à
François Fillon -je dirai simplement ceci, au moment où débute
notre grand débat national. Moi, je me refuse à trier entre les
français selon leur date de naturalisation ou leur lieu de
naissance. Je suis française par choix, par amour pour la France,
ses valeurs et par amour pour mes compatriotes. Je ne suis jamais
descendue dans le palais d’un dictateur. Je n’ai jamais confondu
l’argent public et l’argent privé.
Et je veux rappeler ce que Théodore Monod, humaniste, pacifiste
et grand officier de la Légion d’Honneur, avait répondu à
François Mitterrand qui l’avait invité à assister au défilé du
14 juillet 1988 : « Je continue à nourrir le vivant espoir que le
jour viendra où la fête nationale ne sera plus seulement militaire
et verra défiler aussi les bûcherons, les cheminots, les mineurs,
les instituteurs, les infirmiers et plus uniquement les hommes de
guerre ».
Eva Joly , extrait du discours de clôture du 20 Aout 2011
Clermont-Ferrand journées d’été EELV.