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Commentaire de lechoux

sur Une « Règle d'Or » pour un résultat plombé d'avance !


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lechoux 1er septembre 2011 11:23

Avé Tiberius ! Désolé pour la longueur mais cela était nécessaire, pour moi principalement.

« Adapter scrupuleusement son endettement à la croissance économique, c’est raisonnable, mais remarquez bien qu’en ce moment, la croissance est chancelante et nos dépenses publiques suivent le chemin inverse. »

Vous souvenez-vous avec quelle gloire Delanoë a allumé les Champs Elysées affublés de milliers de lampes, avec l’impératrice ingénue comme opératrice, fin 2008 en pleine crise ? Avec quel argent peuvent-ils augmenter les dépenses publiques actuellement ? Réduisent-ils leur train de vie ? Arrêtent-ils d’embaucher de futurs électeurs ? Vivent-ils dans le même pays et sur la même planète que nous ?
S’il n’y a pas de croissance, alors pas d’endettement, c’est simple. Garantir une économie saine et opérationnelle en toute période, c’est ce que font les gestionnaires d’entreprises tous les jours.

« Autrement dit, même si nous avions le franc pour monnaie et que la loi de 73 était abrogée, nous serions quand même contraints à la rigueur... » Oui, tout à fait.

« Certes on pourrait essayer quand même d’emprunter mais avec une croissance au raz des pâquerettes nous relancerions assurément l’inflation. »
Il n’y aurait pas d’inflation si notre monnaie ne quittait pas le pays. Emprunter pour lancer de grands travaux et générer de l’emploi en favorisant les entreprises nationales ne créer pas d’inflation. Par exemple, les allemands : ils nous ont encore prouvé qu’ils sont pragmatiques : ils ont installé en surface photovoltaïque en 1 an, ce que la France a prévu d’installer en 10 ans, en créant de l’emploi et en faisant travailler des entreprises allemandes. Comment se fait-il qu’aucune entreprise française ait exigé d’avoir une part du gateau de ce marché, comme le font les entreprise allemandes lors des investissements en France ? Parce qu’elle ne peuvent concurrencer les allemandes qui sont plus innovatrices qu’elles et parce que le gouvernement allemand a agit très vite, a fait un choix technique moderne auquel seules les allemandes pouvait répondre, pour justement ne pas avoir à laisser une part de ce marché à des étrangères. En rien le gouvernement allemand est réprimendable.

« Ce qui, au demeurant, avantagerait nos produits à l’exportation. » si leurs concepteurs réussisaient à proposer un quelconque service ou avantage aux clients étrangers. Sans « + », ce n’est pas pour notre grande gueule, notre cynisme, notre hypocrisie et notre arrogance que les étrangers achèteraient nos produits.

« Oui, mais cela renchérirait également le coût de la vie ce qui signifie que l’amélioration de nos coûts de production se ferait au détriment des salariés. » Pas sur des échanges économiques internes lorsqu’il y a une saine concurrence et lorsque l’échelle mobile fait suivre les salaires.
Pourquoi l’inflation repart en ce moment ? Parce qu’il n’y a pas assez de concurrence et que l’économie est vérouillée par ceux qui sont en place aujourd’hui.

« En vérité, rien n’est simple ! Pour réduire notre endettement il faut relancer la croissance. »
La croissance est-elle la seule issue dans un pays qui a une populations active qui diminue ?

« Pour y arriver soit nous sacrifions notre niveau de vie jusqu’à ramener nos coûts de production à ceux des travailleurs chinois, » c’est ce qui nous arrive et c’est piloté par les ultra-libéraux.

« soit nous nous dotons d’industries dont la puissance d’innovation leur permette d’être toujours leaders dans leurs domaines d’activité. » Comme les allemands ? Il faudrait oublié notre tendance à la contestation et nos origines latines.

« La première solution est à la portée de l’état, » oui, c’est ce que nous vivons aujourd’hui.

« la seconde sûrement pas. Que faire ?! »
La seconde est à la portée des industriels français, lorsque le gouvernement français gouvernera la France en défendant les intérêts desdits français dont les industriels. L’innovation est classée immobilisation, c’est à dire que si une entreprise dépense 200 000 € en Recherche et Développement(R&D), le Trésor Public considére que c’est du bénéfice !!!! L’entreprise doit ensuite générer un chiffre d’affaires qui lui permettra d’absorber ce bénéfice.

« Il existe une autre solution ultra-libérale celle-là pour réussir à relancer notre économie. Il s’agit de supprimer le SMIC, supprimer toute durée légale du travail et tous les freins au licenciement. Le but c’est de faire chuter dans des proportions carrément dramatiques les salaires afin de créer une armée de travailleurs pauvres qui bosseront comme des Chinois à fabriquer des marchandises à bas coût. Ensuite nous pourrons vendre nos marchandises à des prix défiant toute concurrence ! Évidemment, vous me direz que c’est une idée franchement immorale et digne d’un parfait esclavagiste. OUI, enfin non, pas forcément du moins, car rien ne nous empêcherait alors d’instaurer un impôt négatif !!! C’est-à-dire qu’on s’arrangerait pour que celui dont le salaire est trop faible pour vivre n’ait pas à donner d’argent mais en reçoivent ! Ainsi, les vaillants petits soldats sous-payés qui se seraient sacrifiés pour redonner des couleurs à notre économie, recevraient enfin la digne récompense de la nation. »
 Voir ditto.
L’ultra-libéralisme va se casser les dents sur les gaulois et leur religion catholique (pour le plus grand nombre, actifs et dormants), qui n’acceptent pas le cynisme anglo-saxon protestant. C’est le bouclier social qui régule les salaires aujourd’hui : RSA+ AL = 454+252 = 706 €. Pour celui qui sait maîtriser ses envies, c’est vivable.
Et c’est la peur de la guerre civile qui fait taire Wauquier lorsqu’il tape sur les profiteurs. Attention, car à la vue du sang, les gaulois deviennent fous !!! Nous sommes encore un peuple de barbares mal dégrossis, surtout ces envihisseurs Francs, grand bêtes, toujours prêts à cogner pour avoir raison. Je suis plutôt gallo : taille moyenne, jovial, toujours prêt à sortir une gauloiserie(j‘invente rien, cela sort du dictionnaire à ma grande surprise), qui rigole et se soude à ses semblables dans la difficulté. Les gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. Rien de moins ; les centuries romaines à leur porte qui allaient leur coller une branlée, cela ne les impressionnaient pas.

« Bien sûr, cela nécessiterait que l’on convainc les plus riches de partager leurs revenus avec les plus pauvres. Mais ils ne seraient pas trop difficiles à convaincre dans la mesure où ils comprendraient vite que c’est grâce à cette solidarité nationale qu’ils peuvent jouir de coûts de production si avantageux pour leurs exportations. »
Et qu’il vont peut-être survivre ! Leur autre solution c’est de quitter le pays. Comme disait le père Albaladejo : « Il faut adopter la coutume ou quitter le pays ». Si la coutume est d’être pauvre, malheur aux riches !
Vous associez riche et chef d’entreprise ce qui n’est qu’en petite partie vrai. La moitié de la France qui est riche ne travaille pas, bénéfice de la solidarité des pauvres et a plus de 58 ans.


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