"Beaucoup ont été victimes d’inspecteurs (souvent des gens qui ne
réussissaient pas à enseigner) qui imposent leurs manies...et leur livre
(ça rapporte) et s’opposent aux adaptations ! De tout temps ce sont
ceux qui ne savaient pas enseigner qui souvent expliquaient aux autres
comment il fallait le faire. Il convient de ne pas généraliser
cependant.«
Barratier,
Pour une fois je suis d’accord avec vous.
J’écrivais hier dans un post sur le même thème :
»Les « formateurs » les profs des anciens IUFM, n’avaient aucune idée de ce
qu’ils devaient enseigner. Souvent de jeunes diplômés catapultés là par
défaut. Ils allaient trouver leur salut dans des livres écrits par des
théoriciens sans la moindre pratique. L’Education Nationale est
parasitée depuis longtemps par une cohorte de pédagogues en chambre qui
n’ont qu’un seul but :gagner plus et fuir la classe (« chercheurs », « conseillers », « inspecteurs », « administrateurs » etc).
Un enseignant, c’est celui qui a des élèves devant lui. Point barre.«
Et bien d’accord pour regretter nos vieilles Ecoles Normales.
Le mal remonte à loin. Disons à la réforme Haby. Le collège unique n’était pas une mauvaise idée en soi. L’ânerie a été de s’en remettre à l’Université. Nous étions dans l’après 68, elle était reine. Elle a imposé à tout le monde, dans des conditions ubuesques la bouffonnerie des »Maths Modernes« . Et, surtout, décrété que, dans ce nouveau »collège unique« , l’enseignement ne serait plus dispensé par de pauvres instituteurs qui exerçaient jusque là dans les »cours complémentaires« , mais par des PROFESSEURS capétiens ou agrégés, formés par l’université.
Erreur fatale.
Là dessus est arrivée la vague migratoire. De jeunes profs, très diplômés mais peu ou mal formés se sont retrouvés devant des problèmes pédagogiques qui les dépassaient totalement. Le collège est devenu le terrible maillon faible que nous connaissons.
Les anciennes structures (petits collèges avec peu d’intervenants, des »instits" expérimentés ayant reçu un complément de formation) auraient été beaucoup mieux adaptées !
J’ai terminé ma carrière en CM de ZEP. je peux vous assurer que j’ai toujours travaillé avec grand plaisir avec des élèves à 80% maghrébins dont je connaissais bien les familles.
Ils étaient suivis au millimètre.
Et se retrouvaient catapultés en 6ème dans un collège avec 14 ou 15 profs, changement de classe toutes les heures . Début des emmerdements...