• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Surya

sur L'allégorie de Rapanui


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Surya Surya 7 octobre 2011 15:19

Bonjour Michel Tarrier

Le destin de l’Ile de Paques s’est joué sur plusieurs siècles, comme vous le faites remarquer. Il est fort probable que ce peuple n’ai pas vu venir sa chute, car elle a été trop progressive dans le temps, surtout s’il ne possédait pas de traces écrites de son histoire des siècles passes (est-ce le cas ?), qui lui aurait permis de mieux analyser son présent et donc mieux anticiper l’avenir.

Peut être sommes nous en effet dans ce même cas de figure, peut être l’échéance, si tant est qu’il y en ait une, est trop éloignée, et surtout se manifeste de façon trop progressive, pour que nous aussi puissions voir venir notre chute. Si tel est le cas, et qu’en effet il faille faire un parallèle entre notre situation et celle de l’Ile de Paques, nous ne verrons pas le résultat d’éventuelles mesures prises maintenant, et peut être nos arrières petits enfants, eux, commenceront à sentir leurs effets. Difficile de demander aux gens de prendre des mesures quand on sait qu’on n’en verra jamais le résultat de notre vivant, il faut bien dire.

Le cas de cette petite ile pratiquant l’infanticide est dramatique. Il s’agit là d’une mesure d’extrême urgence, presque un acte désespéré. Faut-il qu’ils se sentent vivre dans des conditions précaires pour en arriver là ! On ne peut pas considérer que cela s’inscrit dans un processus normal de régulation de la natalité. De plus, s’il ne faut en effet pas confondre besoin de réguler la natalité pour éviter la surpopulation, et eugénisme (bien que l’un risque fatalement d’entraîner l’autre) on se demande malgré tout sur quels critères les habitants de cette ile décident de garder un nouveau né, ou de pratiquer l’infanticide (car je suppose qu’il doit y avoir tout de même un certain nombre de naissances annuelles là bas, comme partout ailleurs.)

De La Hauteur, vous parlez de la nature régulant seule la surpopulation. Parlez vous des grandes épidémies ? Si c’est le cas et que je vous ai bien compris, pourquoi ne pas anticiper et réguler nos naissances plutôt que de laisser la population augmenter librement, et de façon exponentielle, puis compter sur la nature (à qui on demande décidément beaucoup !) pour réguler par la suite nos excès ?
Doit-on considérer que la fonction première des épidémies est de réguler la surpopulation ? Ou apparaissent-elles justement, et uniquement, lorsqu’il y a surpopulation ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès