Bon, vous avez fait vôtre cette conviction étriquée que la politique soit se résumer à un affrontement droite/gauche, et vous n’aimez pas l’Allemagne. Il n’y avait pas de quoi en faire un papier réduit à des attaques ad hominem contre François Bayrou.
La politique autrement de Bayrou ce n’était pas de faire élire Ségolène. De toute façon après le premier tour tout le monde savait bien qu’elle avait déjà lourdement perdu. J’avais parié 5 point d’écart, elle en a fait 6. Par ailleurs les électeurs de Bayrou ne sont pas du genre à voter sur commande et des directives de sa part en ce sens non seulement auraient été ignorées mais de plus lui auraient fait perdre une bonne partie du capital acquis lors de la campagne. La politique autrement post premier tour, c’est ce qu’il défend dans sa déclaration
du 22 avril 2007, en pleine cohérence avec les charges ant-bipolarisation qui était un de ses thèmes de campagne :
Il y a enfin un centre en France. Un centre large, un centre fort,
un
centre
indépendant capable de parler et d’agir au-delà des frontières
d’autrefois.
et dans son discours
d’entre-deux tours du 25 Avril 2007
Je ne reviendrai pas en arrière sur notre chemin de liberté. Je ne cherche ni n’accepterai aucune soumission ou ralliement à l’un des deux camps.
Je veux au contraire garantir aux Français que quel que soit le
vainqueur, ils trouveront
pour les représenter une force de contre-pouvoir, libre, capable de dire
oui si l’action va
dans le bon sens et non si elle va dans le mauvais sens. Capable,
autrement dit, de faire sortir la
politique des réflexes du toujours pour et du toujours contre, pour
défendre l’intérêt
général. "
Vous pouvez ne pas être d’accord mais ne parlez pas d’incohérence ou de manque de panache.
Et si vous trouvez normal que le parti d’un candidat ayant fait 18,75% au premier tour se retrouve à l’issue des législatives suivantes avec 3 députés, nous n’avons pas la même conception de la politique... Parce que cette situation est bien en premier lieu le résultat de l’extraordinaire énergie déployée par Nicolas Sarkozy (qui avait eu très chaud) à tuer Bayrou politiquement, plutôt que d’une tendance irrésistible de ce dernier à faire le vide autour de lui. Le Mouvement Démocrate en 2011 est loin d’être déserté ou à genoux.